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22 novembre 2024

Itinéraires d’automne: Falicon, un belvédère au dessus de Nice

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Après l’aire Saint Michel on quitte les zones urbanisées pour retrouver les cultures en restanques qui s’échelonnent sur les versants des collines et du mont Chauve.

falicon.jpg Le ciel est bleu d’azur et la ville grouillante apparaît sur notre droite. Le Mistral nous joue aujourd’hui sa symphonie et l’on peut voir les avions déchirer l’horizon en s’approchant de l’aéroport. Les oliviers règnent en maîtres et étendent leurs ramures multi centenaires. Nous laissons la petite chapelle Saint Michel et poursuivons vers ce nid d’aigle où la Reine Victoria et l’écrivain Jules Romain y avaient leurs habitudes.

Le village de Falicon ainsi nous reçoit, deux vieux assis à l’ombre d’un arbre nous dévisagent. Nous serons, certainement ce soir, le sujet de leur conversation. On songe à Brassens guidé par les grands-mères derrière leurs volets.

Le nom de Falicon aurait une origine celtique et évoquerait un mélange linguistique entre les mots de falaise et de faucon. Il faut admettre que cette synthèse serait parfaite, la situation de ce village à près de 400 mètres d’altitude justifiant cette explication. On a des traces de ce bourg au milieu du XI° siècle dans une charte évoquant une chapelle saint Michel de Barbalate.

Le village a été disputé entre l’abbaye de saint Pons et les seigneurs locaux. Plusieurs familles se succéderont sur ce fief. On citera parmi celles-ci : les Grimaldi, les Travacca, les Cays et les Rainal qui voient leurs biens confisqués et vendus par les Français en 1794. Le village suit la destinée du Comté de Nice et en 1860 est, selon les avis, annexé ou rattaché à la France.

On notera deux détails qui feraient pencher pour l’annexion : un premier à l’entrée de Falicon et un second qui explique la porte saint François, les deux en italien : « Domenico Quadroni Italiano 1870. » « Porta San Francesco 18 settembre 1876. » Devant l’école une épitaphe rappelle l’écrivain Jules Romain qui situa une partie de son roman ‘La Douceur de la Vie’ dans ce village. Il avait ses habitudes au restaurant Bellevue, aujourd’hui Parcours Live Restaurant.

L’église Notre Dame du Mont Carmel ou de la Nativité date de 1624, elle fut édifiée par l’abbaye de saint Pons. Les pénitents blancs ont leur chapelle, celle de la sainte Croix, derrière l’église et qui fut construite cinq ans plus tôt. L’eau arriva à Falicon en 1895 sous la municipalité de monsieur Léa. Si ce village est jumelé avec une autre ville, c’est la rose qui en est responsable.

Le 12 mars 2000 une rose est baptisée du nom de Falicon par un horticulteur allemand et sur une fontaine une plaque indique : Merchweiler avec la distance séparant cette source d’eau pure d’une ville au nom imprononçable. Le visiteur intrigué aura la réponse un peu plus loin.

Falicon a son secret et son mystère avec une pyramide dont l’origine a fait et fait couler beaucoup d’encre. On parle d’un temple Gallo-romain ou d’un monument des Templiers. Cet édicule marque l’entrée de la grotte du Mont Chauve et certains ont avancé des théories sur un possible trésor.

Il faut laisser sa part au rêve et aux rêveur, on conclura, alors que le bus nous attend, par l’épitaphe inscrite sur le fronton de l’école: « Ce village de Falicon s’honore à avoir inspiré dans les hommes de bonne volonté, la douceur de vivre. »

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