Une Assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Nice Côte d’Azur se tenait lundi à 15h. Au sommaire, l’accueil du nouveau préfet des Alpes-Maritimes, l’analyse de la situation économique du département, des échanges avec les chefs d’entreprises, des projets et des enjeux.
Il s’appelle Christophe Mirmand et dorénavant ce sera Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes. C’est son troisième poste de préfet, il avait exercé en Haute-Loire puis en Savoie avant de rejoindre notre département qu’il dote d’une «dynamique incontestable».
La crise économique, sujet fâcheux mais incontournable, est très vite abordée. Monsieur le Préfet confie l’analyse de l’Etat, puisqu’il en est l’interlocuteur et affirme que la situation économique des Alpes-Maritimes n’est «pas mauvaise». Il ajoute que le département bénéficie d’un «développement atypique qui garantit une évolution favorable» alors qu’au niveau national, les indicateurs restent très inquiétants. Des propos illustrés par : la diminution des demandes de crédit de la part des entreprises, des recettes fiscales qui n’ont jamais été aussi importantes et une T.V.A à la hausse avec +2% sur un an. Néanmoins, il tient à mettre en garde, d’abord vis à vis d’une quasi stagnation du Chiffre d’affaire global des entreprises azuréennes et d’autre part au vu d’un tassement de l’activité du bâtiment (commandes publiques médiocres, futures réductions d’effectifs).
Lorsqu’on y regarde de plus près, l’analyse par territoire sur une période d’un an montre une évolution contrastée : Cannes et Antibes sont en dégénération contrairement à Grasse. Du côté du bilan touristique, il est mitigé et cela s’explique par les «difficultés rencontrés par les visiteurs des pays étrangers qui ne sont pas venus autant qu’à l’accoutumée».
La problématique brûlante du chômage est aussi soulevée. Une hausse de 10,4 % de chômeurs et le département des Alpes-Maritimes est le plus mauvais élève de la région P.A.C.A.
Après les problèmes, c’est l’heure des solutions, le préfet rappelle les mesures retenues par le gouvernement pour le redressement économique au niveau national. Trois objectifs: assurer la compétitivité des entreprises, maitriser les dépenses publiques et permettre l’équité et le dialogue social).
Du côté des enjeux essentiels pour le département, on évoque le projet LGV P.A.C.A qui permettra la compétitivité du territoire dans la suite logique de la politique d’urbanisme durable et la difficulté, pour les entreprises, à trouver des locaux pour s’implanter ou se développer.
Pour travailler sur ces dossier et apporter des réponses concrètes, Christophe Mirmand se dit «sensible au développement économique des projets de l’Assemblée consulaire et du département» avant d’ajouter qu’il est d’ores et déjà «ouvert» et «disponible». Du côté de Bernard Kleynhoff, président de la CCI Nice Côte d’Azur, «une mobilisation collective des membres de l’Assemblée générale» est primordiale pour entrer en «action».
