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22 novembre 2024

Culte musulman à Nice : Christian Estrosi dit oui au droit et non à l’irrégularité !

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Dans certains cas et circonstances, les mots pèsent de toute leur signification, au delà de la sémantique : Apaisement et rassemblement. Et il faut bien rendre honneur à celui qui les a prononcés en démontrant d’avoir une vision grand-angle des faits.


mosqnice.jpg Au cours d’une conférence de presse ayant pour thème l’état des lieux du culte musulman et les propositions pour la mise en place d’une situation équilibrée par rapports aux demandes des citoyens professant la religion musulmane, Christian Estrosi, flanqué par la hiérarchie (élus et collaborateurs) municipale, a accompli une
clarification nécessaire que les défenseurs d’une conception universaliste du combat contre le racisme sous toutes ses formes attendaient depuis quelques temps.

Un racisme spécifiquement anti-musulman, malheureusement trop souvent occulté alors qu’il représente une triste réalité qui prolonge et induit un racisme anti-arabe et anti-immigré, par fois même exacerbé par l’instrumentalisation qui a jalonné le débat politique sur ces dernières années.

Et ce, de la part d’un ancien ministre d’un gouvernement qui se glorifiait d’un Ministère de l’Identité nationale, est d’autant plus méritoire. Sapristi, l’expression de Juvenal  » facit indignatio versus » garde toute son actualité!

Écouter la déclaration disant que « Nice doit être reconnue comme ville respectueuse des croyances de chacun, une ville de dialogue et de respect mutuel » de la part du « premieré citoyen ne peut que faire chaud au cœur en ces moments si difficiles au plan national et international pour les tensions provoquées par les caricatures du Prophète Mahomet et le film anti-islam. Sans oublier le contexte géopolitique et les divers foyers de guerre et violence.

Mais, reconnaitre le droit de chacun d’exercer son culte dignement signifie aussi d’en créer les conditions nécessaires. Dans ce cas, le Maire de Nice a été clair et rassurant : « l’Islam des caves c’est fini à Nice » a-t-il dit avec force. « Et des prières dans le rues…également ! ».

Quelques propositions ont été avancées après consultation avec M. Boubeker Bekri, Vice-Président du Conseil Régional du Culte musulman, et M. Otmane Aissaoui, président de l’Union des Musulmans des Alpes-Maritimes. qui ont jugé la situation « satisfaisante dans le présent et équilibrée dans ses perspectives. » :

Aux 17 lieux de culte à la disposition des fidèles pratiquants (estimés à 2 500 personnes), un nouveau local de 500 mètres situé dans la cité de Roquebillière, l’extension du lieux à l’Ariane et de la salle de prière située aux Moulins sont actés et leurs réalisation est programmée pour les prochains mois.

De même des locaux, celui « médiatisé » de la rue de Suisse et un autre situé à Nice-village (à l’ouest), seront régularisés. Le carré des musulmans au cimetière de l’est sera encore doté d’emplacements supplémentaires.

Enfin, un comité de suivi sous l’autorité d »Auguste Verola, adjoint aux cultes, pilotera les rapports entre les différents représentants au Culte Musulman et la municipalité examinerant toutes les demandes et proposant des solutions concrètes et réalisables.

L’objectif final : Faire progresser la pratique du culte musulman dans le cadre du principe de la laïcité, du respect de la réglementation, de la liberté de la foi.

Nul doute que si le chemin à parcourir est encore long, la voie semble juste. Et qu’il faut sans cesse aller de l’avant et ce malgré les difficultés et les oppositions.

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