Aujourd’hui, le gouvernement français rose socialiste est composé de deux écolos verts : Cécile Duflot et Pascal Canfin. Ainsi, la parole d’EELV semble prendre de l’ampleur dans le débat politique aussi bien au niveau national qu’à l’échelle régionale. En PACA, ils sont 18 conseillers régionaux issus des 6 départements de la région élus en mars 2010. Déjà en ordre de marche, ils lancent des offensives dans la région la plus fidèle à la droite. Zoom sur l’agenda de travail des élus écolos.
Une région qui se veut solidaire:
Rappelons-le, le ministère du développement remplace l’ex «ministère de la coppération». Le gouvernement Ayrault a fait le choix d’une dite «ouverture» et en a confié les manettes à l’écologiste Pascal Canfin qui peut compter sur Joelle Faguer, conseillère régionale EELV déléguée aux solidarités internationales, pour mettre en place la politique de développement en PACA.
L’enjeu est clair : engager les collectivités dans les relations internationales. C’est une «nécessité et une évidence» pour Joelle Faguer qui souligne l’interdépendance des pays du Nord et des pays du Sud. Un «défi», dit-elle, qui vise à : préserver les ressources naturelles, protéger l’environnement, maitriser les épidémies et assurer une stabilité fiancière et politique. Cette passionné garantit que notre région est vraiment impliqué question solidarité internationale. Il s’agit, entre autre, de missions humanitaires qui sont lancés dans des régions où il y a urgence comme en Syrie, où 500 000 euros ont été débloqué pour venir en aide aux réfugiés.
Enfin, dans le domaine du développement, Pascal Canfin, minstre délégué chargé du développement a mis la soutenabilité au coeur de tous les enjeux. Il s’agit donc de répondre aux besoins des générations présentes sans toutefois compromettre les besoins des générations futures.
Question logement, les écologistes sont determinés :
Les élus écologistes en PACA souhaitent apporter un maximum de réponses à ce qu’ils définissent comme une «urgence environnementale et sociale». Pour André Aschieri, vice-président foncier logement habitat, il est d’abord question «d’aider les organismes HLM et les communes à réhabiliter un maximum de logements sociaux» dans le but de réduire la précarité énergétique, de lutter contre le réchauffement climatique et de créer de nouveaux emplois verts dans le secteur du bâtiment. A ce niveau, 6,5 millions d’euros de subventions ont déjà été alloué aux Alpes-Maritimes sur 42 opérations (Les Moulins, Bon Voyage, etc …), ce qui représente 2100 logement réhabilités sur les 11 000 dans la région toute entière. Enfin, les élus écologistes entendent soutenir les collectivités locales en PACA pour améliorer la maitrise du foncier et ainsi lutter contre létalement urbain, permettre la construction de nouveaux logements sociaux et préserver le foncier agricole pour promouvoir une agriculture durable.
En matière de transport, les écologistes sont fermes :
Les transports ainsi que l’éco-mobilité représentent une priorité pour les élus écologistes puisque c’est le premier budget de la Region PACA soit environ 400 millions d’euros.
Jean Yves Petit, vice-président, délégué aux transports et à l’éco-mobilité, fait état su système ferroviaire français qu’il juge à «bout de souffle». Pour ce dernier, une «réforme est nécéssaire» pour répondre à toutes ces problématiques. En guise de réponse, il souhaite que RFF (Réseau ferré de France) et la SNCF s’unissent aux côtés des régions, «principales utilisatrices» du réseau ferré pour créer une véritable coordination. Jean yves Petit s’oppose clairement à la hausse des prix des billets (proposé par la SNCF) et refuse que les régions contribuent à payer la dette de RFF. Sa position est catégorique : «Il serait absurde, au moment où on doit remettre à niveau de manière urgente ce réseau, de faire peser sur les Régions la charge d’une politique nationale qui a laissé en déshérence les lignes régionales, en faveur de la Très Grande Vitesse.» La position d’EELV concernant la LGV (Ligne grande vitesse) n’est pas prête de changer : «pas de très grande vitesse mais pas non plus d’immobilisme». Ainsi, ils privilégient plutôt la mise en place d’un «réseau haute performance régional» qui répondrait entièrement aux attentes et besoin de la région PACA et coûterait jusqu’à «4 fois moins cher».
La nature, leur force d’esprit
Enfin, en matière de biodiversité c’est Annabelle Jaeger qui est engagée dans la région. Celle qui a oeuvrée au côté de Nicolas Hulot, rappelle que la région PACA est la région de France la plus riche en biodiversité. Elle souhaite, aider, accompagner, sensibiliser et éduquer tous les acteurs de la société pour protéger la faune et la flore et en assurer le développement. La déléguée à la biodiversité se réjouit de la création d’une RNR (réserve naturelle régionale) qui s’étend sur 600 hectares dans les Hautes-Alpes.
Enfin question énergie, la région PACA est la première région «solaire» française en photovoltaique et la deuxième en solaire thermique grâce au programme «AGIR +».
En somme, les écologistes essaient tant bien que mal d’exister dans une région plutôt «verouillée» par la droite et n’hésitent pas à faire bloc contre les projets qui ne seraient pas respectueux du capital environnemental et écologique de la région PACA. Quatre mois après l’installation du gouvernement socialiste, ils font déjà parler d’eux et n’entendent pas s’arrêter là. Un essai donc transformé pour changer au fur et à mesure le paysage terrestre aussi bien que le paysage politique.