On revient sur l’organisation du culte musulman qui doit pouvoir permettre aux croyants de cette religion de le pratiquer dans des conditions confortables et dignes. Naturellement, tout autre chose est l’utilisation de cette pratique pour une activité de propagande de principes qui ne sont pas respectueux des lois de la République.
« Laissons à César ce qui est à César et à Christ ce qui est à Christ » dit l’Evangile et ce principe représente la séparation entre la foi, qui est un don de Dieu pour celui qui la reçu, et les droits et devoirs du citoyen qui, eux, trouvent expression dans la loi.
Il n’en est pas de même pour celles et ceux qui s’opposent au culte musulman par peur d’une l’islamisation de la société et au nom d’un clivage que l’on pourrait définir « souchiste ». Position dont on comprend l’intérêt en terme de propagande mais qui n’apporte aucune contribution positive à un problème réel : Le communautarisme se combat avec l’intégration et l’assimilation, en partant du fait que la religion est, sociologiquement et historiquement , un facteur d’agrégation des populations émigrées.
Il faut donc plus de compréhension, plus de ponts et moins de murs dans ce dossier dit « sensible » . Le chemin est difficile mais l’objectif est possible si chacun essaie de comprendre les raisons des autres.
C’est en ce sens que Christian Estrosi se doit de garder le cap !
Les faits en résumé
L’annonce de la construction d’un centre culturel musulman avec salle de prière de la capacité de 1000 personnes dans la Plaine du Var grâce à l’achat et transformation d’un édifice existant a relancé le débat et la polémique autour d’un problème qui, pour des raisons réels et d’autres d’exploitation politique, meuble l’agenda de la vie niçoise depuis quelques temps.
L’investissement nécessaire pour une telle opération « serait » le don d’un richissime homme d’affaire saoudien ( resté anonyme) , ce qui a relancé la suspicion quant à l’origine des capitaux.
A ce sujet, il faut rappeler que l’état français est doté d’un organisme public de contrôle, TRACTFIN°, qui est en état de donner toutes les informations nécessaires.
Reste la motivation d’un tel geste qui n’est pas aussi inhabituel que cela puisse paraître. En fait, il est de la tradition de tous les peuples et religions, depuis le début de l’humanité et pendant les siècles jusqu’à nos jours, que des dons et legs puissent contribuer à l’édification de lieux de culte ou votif et ce, que ce soit à titre individuel et collectif.
Bien des églises et même cathédrales chrétiennes ont cette origine ! Cependant cette initiative échappe au concert mis en place par la Maire de Nice avec les organisations du culte musulman, du fait que cette association ne fait pas partie de celles avec lesquelles le maire de Nice à établi une cellule d’information et de concertation permanente.
Mais que dire si un privé achète un bien pour le destiner à un usage qui n’est pas interdit par la loi ? S’accrocher au problème de la circulation et des parkings… Cela parait un peu léger quand on observe la situation dans bien d’endroits en ville, sans parler du stationnement qui est bien loin d’avoir un quelconque ordre respectueux des règlements !
« La pratique du culte musulman à Nice » doit s’exercer , « dans le respect des lois de la République et de la laïcité, que je veille à appliquer partout dans les responsabilités qui sont les miennes » a récemment déclaré le Dr Dalil Boubakeur, Recteur de la Grande mosquée de Paris
On sait que la galaxie musulmane, n’ayant pas la même structure centralisée et hiérarchisée des églises chrétiennes, peut s’organiser par groupes de croyants de manière autonome.
Mais quoi dire si un privé achète un bien pour le destiner à un usage qui n’est pas interdit par la loi?
Donc, halte aux simplifications et attention à la suite!
° TRACFIN (Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits FINanciers clandestins) est un organisme du Ministère des finances Français chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent.