La « Meilleure speakerine » de l’année 1988 succède à Olivier Minne et prend les manettes de «La cible» sur France 2. Nouvelle animatrice donc, mais aussi nouvel horaire. À partir du 4 septembre «La cible» s’installe à 17 heures.
L’animatrice vedette continuera également à présenter le «Millionnaire» du lundi au vendredi à 12h50.
Rentrée chargée pour Marie-Ange Nardi !
Nice-Première : Qui est Marie-Ange Nardi ?
Marie-Ange Nardi : C’est franchement la question la plus difficile qu’on puisse poser. (Rire)
N-P : Vous avez dit dans une interview que vous étiez un paradoxe. Pourquoi ?
M-A. N. : (Sourire) Le seul moment où j’ai du dire ça, c’est lorsque j’ai constaté que je donnais l’image de quelqu’un de très serein, de très rassurant, pour qui la vie coulait gentiment et assez lisse. Alors que je suis quelqu’un qui est bourrée de stress, d’angoisse. Donc je me dis que c’est quand même bizarre d’être à ce point, un tumulte à l’intérieur et de dégager une image aussi lisse. Je dois donc être un paradoxe !
N-P : Est-ce que cette image vous fragilise ?
M-A N. : Non, ce n’est pas exactement le bon mot.(sourire) Des fois, j’aimerais que les gens perçoivent un petit peu plus ce bouillonnement. Mais je crois que c’est moi qui dois me mettre ce cocon qui m’entoure. Je suis un peu comme les animaux blessés quand je ne suis pas bien ce n’est pas quelque chose que je fais partager aux autres. Donc effectivement, j’ai cette image qui est bien construite autour. Je n’ai pas envie d’aller emmerder les autres avec mes problèmes. Et puis parce que je pense aussi que ce métier vous impose une bonne image donc ça vous oblige à surmonter les angoisses, les stress du moins le temps d’être devant une caméra car ce n’est pas ça qu’il faut donner aux gens.
N-P : 24 heures avec Marie-Ange Nardi, ça serait quoi ?
M-A N. : Vraiment ça dépend des jours et des moments. En ce moment, c’est très très mon petit garçon (sourire) qui a 3 ans fin août. Il a rempli toute ma vie. C’est vrai qu’il y a beaucoup de choses qui maintenant me paraissent un peu sans intérêt. Je me dis qu’il y a Hugo qui m’attend à la maison alors vite rentrons ! (Sourire). C’est merveilleux. J’ai mis assez longtemps avant de faire un enfant car je pensais que ça allait tellement fort que ça me faisait peur. Et je ne m’etais pas trompée. (Rire). C’est vrai que pour moi c’est tout. Donc une journée avec Marie-Ange, ça fait bizarre de parler de soit à la troisième personne (Rire), c’est dès le matin de guetter les premiers signes de bébé. Il y a des périodes où je travaille, donc là effectivement il faut baisser le rideau et se dire qu’il est avec la nounou, qu’elle s’en occupe bien ….J’appelle souvent. Sinon dans le travail, c’est pas mal de rencontre avec les gens. Mais quand je disais tout à l’heure que je suis un paradoxe en revanche je ne joue pas la comédie. Je suis bien avec des gens, je suis assez heureuse du retour qu’ils m’envoyent et de la perception qu’ils ont d’un dégagement plutôt sympathique.
N-P : Les gens vous apprécient, vous suivent ….
M-A N. : Oui, ça, ça m’apporte énormément.
N-P : Et quand ils vous croisent dans la rue, qu’est ce qu’ils vous disent ?
M-A N. : Ils sont extrêmement gentils. Là, je reconnais que j’ai beaucoup de chance. Les gens ont des réactions très positives, très amicales très grande sœur ou petite sœur (Rire)
N-P : C’est vrai que vous êtes entrée dans les foyers et que vous faites partie de la famille.
M-A N. : Une fois, une dame m’a écrit une lettre. Une de ses phrases m’est restée en mémoire parce que je l’ai trouvé vraiment jolie et que c’était ça qui était vraiment génial quand on faisait ce métier : Elle m’a dit : « Vous rentrez tellement bien à la maison. » Et là je suis heureuse. Il y a un rapport d’amitié et affectif qui était assez fort avec le public et ça c’est très bon. Ça nourrit beaucoup.
N-P : Vous présentez souvent des émissions de jeux.
M-A N. : Le hasard vous entraîne dans la vie …. Pourquoi ? Dans ce métier, ils ont tendance dès que vous commencez un programme qui marque, a décidé que vous êtes ça. Je consiste à penser que l’animation est un métier global. Dans les jeux, je me sens assez bien : c’est léger, divertissant, il y a un rapport avec les gens qui ne sont pas des habitués de la télé. Je n’ai pas envie de faire un programme trop lourd, de provoquer chez les gens quelque chose qu’ils seraient susceptibles de regretter ou d’appesantir. A travers ce métier, ce n’est ça qui m’intéresse. J’ai envie que ce soit positif. Le jeu finalement c’est ce qui me convient le mieux.
Si le jeu fait parti de sa vie professionnelle celui qui enrichit ces jours et qui illumine ces yeux quand elle en parle, s’appelle Hugo : Un pitchoun qui a bouleversé sa vie !
Site internet : https://programmes.france2.fr/la-cible/20280575-fr.php
