Les recours gracieux contre la Déclaration d’utilité publique (DUP) présentés par l’opposition municipale et par des associations des riverains n’ont pas été retenus par le préfet Christophe Mirmand. On sait que la signature de cette déclaration par son prédécesseur, entre les deux tours de l’élection présidentielle, avait été une des raisons principales, sinon « la » raison, pour son remplacement. Cette décision était donc attendue et le choix préfectoral cornélien : Comment désavouer un collègue sur un dossier si sensible ?
De ce fait, la voie au lancement des travaux est ouverte et les travaux pourront suivre désormais le planning prévu.
Christian Estrosi a pris acte avec satisfaction de cette décision : « Cela confirme le feu vert donné par la commission indépendante au terme de l’enquête publique » et invité l’opposition à considérer que « ce projet est utile et attendu par la plus grande majorité des niçois ».
Mais, cette main tendue a été refusée par les opposants du « collectif pour une autre ligne 2 du tram » qui, animés par Marc Concas, à la fois conseiller général PS et au passage, avocat de son état, ne sont pas prêts à déposer les armes et présenteront un nouveau recours devant le Tribunal Administratif, compétant dans ce type de contentieux.
Les motifs invoqués, d’après les indiscrétions, ne manqueraient pas : Du coût exorbitant (plus d’1 milliard d’euros contre les 758,7 millions prévu au départ du projet) à la problématique du creusement du tunnel de 3,2 kilomètres du Port à Grosso avec la longitudinale du boulevard Victor Hugo (option qui a déjà provoqué la création d’une association anti-tunnel).
En conclusion, si tout le monde est d’accord pour une ligne est-ouest, les différentes opinions s’opposent sur le choix du tracé.
A vrai dire, rien de nouveau sous le soleil ! Si quelqu’un doit être dérangé, c’est toujours le voisin. Et si le parcours de la Promenade des Anglais avait été la seule vraie bonne idée de ce dossier ?