Ce fut une soirée avec beaucoup de panache ! Tout d’abord, la participation d’un public nombreux (le salon du Palais de la Méditerranée était comble comme dans les grandes occasions) dans le fief du tandem Ciotti/Estrosi rival dans cette compétition interne, juste pour démontrer que la bataille du vote dans les Alpes-Maritimes était loin d’être pliée.
Puis un Jean-François Copé explosif, qui a su enthousiasmer le public en prononçant un discours incisif avec une verve d’acteur.
Mais aussi quelques messages qu’on aurait tort de négliger…
Si le 18 novembre les inscrits le porteront à la Présidence de l’UMP°, on peut parier que l’opposition aura trouvé un chef prêt à la bataille !
Accompagné de ses colistiers locaux (en tête desquels Michéle Tabarot , député-maire du Cannet promise à la place du secrétaire général, Lionel Lucca et Olivier Bettati et en présence de Marc-Philippe Daubrasse, député et président de la Fédération du Nord), Jean-François Copé a développé dans une longue intervention sa vision et son programme lors du 66è meeting de sa campagne (il en prévoit une centaine avant le 18 novembre).
Rien que l’on ne savait déjà mais quelques précisions quand même: La lutte contre le « pouvoir » socialiste sera menée tout azimut et à boulets rouges avec la confirmation de l’appel à la résistance… Et même dans la rue quand il faudra appuyer sur l’accélérateur.
Et positionnement sans compromis avec l’UDI, qui doit être un allié subordonné et respectueux des rapports de force, auquel ne sera pas laissé la prérogative de l’électorat centriste ( « il n’est pas question de répéter l’expérience du RPR/UDF- a dit d’un ton ferme Jean-François Copé).
Quant aux rapports avec le FN à la sauce mariniste, là aussi on a entendu la confirmation d’une position ferme: non à l’alliance électorale mais beaucoup d’attention et … des clins d’oeil aux électeurs de l’extrême droite et de leurs demandes: finalement le bon avocat ( et Jean-François Copé n’a certainement pas oublié sa formation de juriste) n’est pas celui qui sait plaider pour n’importe quel dossier?
Jean-François Copé a enfin touché le problème des rapports avec le communautarisme pour faire état d’une subtile différence entre celui-ci et les communautés. Bref, au dé là de la sémantique, il y a eu là la confirmation d’une politique de fermeté vis-à-vis des immigrés et des musulmans.
Pour en terminer en dénonçant l’utilisation inapproprié et parfois tendancieuse des sondages (« Ces sondages ne représentent rien parce que ce ne sont pas les sympathisants qui votent mais les militants au delà des indications des notables locaux. Je comprend que l’on essaye de forcer la main en faisant croire que le match est joué mais, en ce qui me concerne, je sens une montée en puissance qui me rend confiant. »), le candidat n’a pas manqué de critiquer François Fillon, son adversaire dans cette compétition interne : » Je n’aime pas les formules qui ne sont pas claires. Pour moi, il y le sujet, le verbe et le complément. Je ne suis pas un homme de compromis mais je veux proposer une ligne politique assumée et mettre en valeur la fierté de la droite républicaine ».