L’atelier de cet artiste peintre, graveur et plasticien, se trouve aux Ponchettes, au pied de la colline du Château de Nice. René nous invite, nous ouvre les portes de son antre, de ce laboratoire où il travaille et créé.
Autodidacte, il a commencé avec Henri Baviera à Nice. « C’est chez lui que ma vocation est né, en rencontrant les artistes dont André Verdet. » Puis ce seront des expositions à la galerie Matarasso. Ses gravures ne sont réalisées qu’en une cinquantaine d’exemplaires. Ce plasticien, actuellement étudie le bleu outremer : « Il faut essayer de faire autre chose ! »
Il pose la question à propos d’Yves Klein sur la propriété de ce bleu, ce n’est pas une polémique, assure-t-il : « Est-ce que parce que Yves Klein s’est accaparé cette couleur de base, on ne pourrait plus la travailler ? » René travaille avec ses doigts ou une corde et multiplie les effets d’ondulations, d’onde, il joue sur les lignes : « On trouve des ondes de partout dans la nature, visibles ou invisibles. »
Cette étude sur les lignes, ondoiements monochrome sur ce fameux bleu, peut varier à l’infini. « La gravure est le moyen de développer la maitrise des ondes, elle m’apporte la maitrise technique et enrichie ma création picturale. » Qu’est ce qui symbolise le plus l’onde, l’ondoiement, sinon l’eau ?
Le thème de l’eau est très fort chez René Galassi : « Inconsciemment, je me dirige vers cet élément instable, c’est un défi à relever, à maitriser. » L’artiste, le plasticien, le graveur a réussi en tout cas une parfaite synthèse entre la corde, ses doigts et l’onde.
Son œuvre est éthérée, légère, aérienne, c’est relaxant et en feuilletant ses gravures et ses sculptures, il y a chez René Galassi une thérapie du bonheur et du bienêtre. Ce sont certainement des ondes positives émises par cet artiste.
par Thierry Jan