Les dirigeants des Vingt-Sept se réunissent à Bruxelles pour un Conseil européen extraordinaire consacré au budget de l’UE et marqué par les menaces de vétos des uns et des autres.
L’UE négocie son budget pour les sept prochaines années, la négociation se base sur le projet proposé par le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, qui prévoit une réduction de 75 milliards d’euros sur les 1 048 milliards prévus.
Les “grands” pays contributeurs, à commencer par le Royaume-Uni, voudraient voir leur apport diminuer, alors que les “petits” craignent une réduction des précieux fonds de cohésion.
Les marchandages sont en cours mais on peut déjà s’imaginer les probables gagnants et perdants.
Les “grands” pays contributeurs, à commencer par le Royaume-Uni, voudraient voir leur apport diminuer, alors que les “petits” craignent une réduction des précieux fonds de cohésion.
La crainte qu’un échec, au vu de la crise de l’euro, puisse gravement nuire l’UE, est visiblement trop grande. La stratégie de la Commission était claire : elle ne voulait pas heurter les grands contribuables comme l’Allemagne avec des exigences trop importantes.
D’ailleurs l’offre de Van Rompuy est très “allemande” et prévoit des engagements de 973 milliards d‘euros, une solution proche des 960 milliards défendus par l’Allemagne.
Les plus touchés seront les fonds de cohésion qui constituent l’un des piliers de la politique européenne depuis des décennies.
Or, il est vrai qu’il faudrait ouvrir le débat sur la politique de cohésion dans son ensemble, qui engloutit à elle seule près d’un tiers du budget de l’Union.
Mais il est également vrai que L’objectif des fonds dit « structurels » est de réduire le fossé entre riches et pauvres de l’Union en relançant la productivité et la compétitivité des régions les moins développées
Mais que les coupes se fassent au détriment des pays pauvres et au profit des Etats riches est purement scandaleux et inacceptable !
Le problème, c’est que les calculs raisonnables sont éclipsés par le sentiment eurosceptique qui se renforce dans une Europe frappée par la crise.
La cacophonie va enfler et l’Europe s’approcher encore plus du chaos institutionnel.
