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22 novembre 2024

Texas Instruments: une tuile pour tout le monde, quelle leçon retenir?

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L’annonce du groupe américain Texas Instruments à ses salariés de l’usine de microprocesseurs de Villeneuve-Loubet, près de Nice, de la suppression de 517 des 541 emplois du site (Plus ou moins 100 sous-traitants sont aussi affectés), a déclenché l’habituel chorus des commentaires et de propositions°.


texas-instrument.jpg Malheureusement pour les employés de la société, en plus de leurs déboires professionnelles et de leurs préoccupations personnelles, devront « subir » également les « attentions empressées » de tous les infirmiers volontaires mais inutiles. Mais, l’occasion est trop belle pour la laisser passer sans en tirer profit.

Le site fermera donc ses portes dans quelques mois dans le cadre d’une restructuration mondiale qui entraînera au total 1 700 pertes d’emplois dans le monde.

Mais il s’agit vraiment d’une surprise malgré l’étonnement général d’apparence ? Difficile à croire quand on connait l’engagement politique du directeur général de la société Christian Tordo° et de ses différentes responsabilités en qualité qu’élu. Doit-on croire à une bouche cousue jusqu’aux derniers instants et à une séparation rigoureuse du rôle professionnel de celui plus politique ?

Ceci dit, à quoi pourront servir ces larmes de crocodile des uns et des autres ? Pratiquement à rien quand on connait le système de management d’une société multinationale qui suit des options stratégiques en fonction de l’intérêt de ses actionnaires et/ou investisseurs qui demandent, plus que de belles manières, de l’efficacité dans la gestion et, de fait, surtout des résultats.

Et tant pis si cela peut déterminer des conséquences, en premier lieu, sur l’emploi et l’appauvrissement du tissu industriel d’un territoire dont, fort probablement, ils ne connaissent même pas la localisation géographique. « Le capitalisme est prédateur par nature »- affirme Karl Marx- alors pourquoi s’étonner ?

De plus, cette destruction d’un site industriel montre encore une fois toute la stérilité intellectuelle et l’approche provinciale du « Fabriqué en France » : Parce que fabriquer français est plus ou moins facile et toujours possible, mais le vrai problème est plutôt… Acheter ou vendre français, les consommateurs ou les clients étant peu sensibles au modèle de l’économie « cocorico ».

TI en est le cas d’école classique !

Dans ce concert bruyant de criquets, une seule voix a donné le juste ton, celle du préfet Christophe Marmand:  » Les services de l’État seront très vigilants sur le contenu et l’exemplarité du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui devra être mis en place pour le reclassement des salariés. L’Etat veillera également à la mise en place, en lien avec TI et les collectivités territoriales dune convention de revitalisation économique afin de recréer la totalité des emplois perdus ». Il faut saluer ces propos sobres et précis qui n’ont pas besoin de plus d’explications.

A chacun ses devoirs et responsabilités : TI a le droit à ses choix stratégiques mais doit aussi assumer ses devoirs envers ses employés.

Quant aux collectivités locales, ils devraient prendre en compte que l’attractivité d’un territoire ce n’est pas seulement un peu de foncier, un aéroport international et un cadre de vie agréable (le soleil et la mer étant certes préférables au ciel gris et au morne paysage) : Combien de lieux en Europe et dans le monde ont ces mêmes atouts ?

Il faut aujourd’hui plutôt faire place à l’innovation, à l’investissement, aux relations internationales, à la formation et au dialogue social.
Parce que ce sont ces fondamentaux qui font la différence entre la médiocrité et l’excellence.

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