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22 novembre 2024

Annebelle Jaeger (EE-LV): Le déplacement du MIN à la Gaude est un non-sens économique et écologique!

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Dans le cadre de l’enquête publique sur la déclaration de projet pour la réalisation d’une plateforme agroalimentaire et de mise en compatibilité du POS de La Gaude, Annebelle Jaeger, conseillère régionale, Mari-Luz Hernandez-Nicaise, Conseillère métropolitaine de Nice Côte d’Azur et Alain Ginouvier, Conseiller municipal de Cagnes-sur-Mer ont déposées des observations en mettant en exergue les « aberrations économiques et écologiques ».


minice.jpg Les élu-e-s écologistes demandent au Commissaire Enquêteur de :

  • Refuser l’implantation d’une plateforme agroalimentaire (en place du MIN actuel) à La Gaude, et en respect des recommandations de la DTA, lui trouver un emplacement en rive gauche du Var,

  • Surseoir à toute nouvelle suppression de terres agricoles dans la Plaine du Var tant que ne sera pas proposé un aménagement global de la Plaine du Var, et en particulier de son projet agricole.

En voici une synthèse :

Ce projet ne semble pas justifié économiquement.

En effet un rapport d’activité du Min, présenté pour approbation aux conseillers métropolitains le 21 décembre 2012, montre que ce n’est pas une structure en danger .

Le MIN y apparaît comme un organisme important et crucial dans l’approvisionnement du département et en particulier de l’agglomération niçoise. Que l’on en juge plutôt :

1650 emplois

traitement de 77 800 tonnes de légumes et fruits frais avec une forte augmentation des produits BIO

281 producteurs qui font appel aux services du MIN

plus de 3000 acheteurs qui viennent s’approvisionner au MIN

On découvre que les fournisseurs et acheteurs, répertoriés dans des cartes géographiques très explicites, proviennent pour la majorité de la bande littorale proche et de l’agglomération niçoise. Quand on réalise que la majeure partie des marchandises effectuera donc un aller-retour littoral – La Baronne, nous sommes face à un non-sens économique…

…. et écologique si on se projette dans un futur proche où il deviendra impératif d’avoir recours au fret ferroviaire en raison du renchérissement des carburants pétroliers.

Outre la consommation de 25 ha de terres nourricières, la localisation du futur pôle agro-alimentaire se heurte à de fortes contraintes : canaux drainants imposés par le PPRI, stations de plantes protégées comme une espèce d’orchidée, présence lignes THT.

Le projet en lui-même va générer une série de nuisances :

Effet de masse minérale lié aux dimensions du bâti : création d’importantes nuisances sonores et imperméabilisation de grandes surfaces,

Accroissement très important de la circulation : 1 200 mouvements de PL/J et 5 200 VL/J avec 800 véhicules/heure de pointe,

Création pour canaliser le trafic d’un échangeur très proche de la zone village,

Importante pollution atmosphérique à craindre…

La logique économique, écologique et géographique voudrait donc que le MIN soit ou rénové sur place, ou bien recréé à l’emplacement initialement prévu par la DTA, sur la rive gauche du Var, à St Isidore, près de l’autoroute, du rail (chemins de fer de Provence) et du futur tramway.

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