Pas facile d’être à la fois dans la majorité présidentielle et dans l’opposition parlementaire (au moins de fait) au niveau national et alliés (Chacun organisé dans son groupe avec des comportements distincts) aux autres partis de gauche dans l’opposition départementale, métropolitaine et municipale !
Si, comme l’a bien dit Jacques Victor (Conseiller général du 3ème canton de Nice à l’occasion des ses voeux à une poignée de sympathisants), en politique tout se tient, il est néanmoins vrai qu’il n’est simple de jongler entre différentes positions et exprimer une position politique que l’on pourrait appeler à « géométrie variable’.
Essayons de comprendre les propos de Jacques Victor :
» 2012 a été l’année qui nous a permis de libérer la France de Sarkozy et de sa politique destructrice des services publiques et de la politique sociale »
Mais pour faire quoi? Pour en rester à sa politique afin de respecter ce Traité européen de pseudo-stabilité?
Ce n’est pas pour cela que les gens ont voté »
Et continuer: « Il y a la crise mais pour qui? Pour les classes populaires et moyennes qui sont en train de passer de la désillusion à la colère! ».
» Il ne faut pas donner à cette droite démagogique et nauséabonde l’occasion de revenir et pour cela le gouvernement doit mettre en place une politique de solidarité avec des arbitrages financiers convenables ».
Ceci sur le plan national. Sur celui local, l’élu communiste n’est pas moins sévère:
» Nous avons marqué des bon points avec nos initiatives qui ont permis le sauvetage du Centre Costanzo destiné à la spéculation immobilière alors que le Centre Laure Ecart à Saint-Roch , construit à l’emplacement du garage Peugeot, est or et déjà « le » lieu culturel et sportif du quartier. De même les logements nous ne pouvons qu’apprécier les nouveaux logements pour étudiants et personnes âgées »
Les objectifs prioritaires de 2013 ?
L’accès à la gare de Riquier et aux trains pour les personnes à mobilité réduite ( les contacts en cours avec les organismes concernés font espérer une solution à brève: la modification du trajet de la ligne 2 et particulièrement au tunnel prévu pour lequel un recours a été déposé au Tribunal, l’amélioration de la circulation et stationnement dans le quartier.
Pour en finir avec un cri d’alarme pour le manque de logements sociaux ( on sait que Nice est bien loin de présenter le pourcentage demandé par la loi de 25% étant à ce jour à guère plus de 11%).
Cri que devient de colère quand on pense, dit Jacques Victor, qu’un immeuble de 1000 m2, inutilisé depuis plusieurs années, de propriété d’un établissement publique pourrait être vendu à un promoteur privé au lieu d’être utilisé pour la construction de logements sociaux.
Et encore, la concession à un promoteur immobilier d’envergure nationale ( le même qui devait réaliser le programme immobilier ) bénéficiera du permis pour une opération spéculative au Parc Auvaire avec la construction de 182 logements).
Jacques Victor n’y va pas par les quatre chemins: sa conception de la gestion de la ville est autre que celle tapageuse, égotique et médiatique de Christian Estrosi.
Pou lui, une autre politique est possible, doit être possible pour rompre avec les politiques de la finance au niveau national et pour un meilleure qualité de vie à Nice.
« Rien ce fera sans nous » veut-il croire. D’où la nécessité pour la prochaine élection municipale d’une liste de rassemblement des forces de gauche pour atteindre l’objectif de mettre en minorité la majorité actuelle?
Naturellement sans renoncer à une position et politique d’autonomie par rapport au autres partis qui ont leur collocation dans la gauche de l’échiquier politique.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !