Jacques Peyrat a officiellement annoncé aux membres de son mouvement politique, l’Entente Républicaine, son intention de participer aux prochaines élections municipales de 2014. » Oui, je m’impliquerai et je préconise un rassemblement avec tous ceux qui ont la même vision de la gestion municipale, loin de la politique politicienne et des chicaneries de tout genre. »
Qui sont ces potentiels candidats ? Présents dans la salle, Philippe Vardon (Nissa Rebela) et Christian Vanneste (RPF) semblent déjà désignés et il est prévisible qu’il faudra juste travailler quelques détails comme soigner quelques égos pour que l’alliance soit formalisée.
Plus difficile semble être l’accord, pourtant le plus naturel du point de vue de la logique politique et des rapports personnels (Tout au moins dans le passé) avec le Front National. Et ce pour diverses raisons. Tout d’abord, le parti de Marine Le Pen pense avoir un fort potentiel dans ce territoire droitier et veut en profiter dans une vision plus nationale en son propre nom, ce qu’il ne serait pas possible dans le cadre d’une « plate-forme » plutôt locale.
Ensuite, la mise à l’écart du jeune et ambitieux chargé de mission mariniste, Gaël Nofri, en faveur d’un poids lourd du parti, Bruno Gollnisch, élimine certes un jeune loup aux dents longs mais n’est certainement pas la bonne option pour Jacques Peyrat qui le commente de façon assez négative : « J’ai de l’estime et de la considération pour Bruno Gollnisch mais son parachutage à Nice serait une erreur. Les niçois n’aiment pas les parachutés, comme les quelques cas du passé le montrent bien. Et, personnellement, je le considérerais une atteinte inacceptable ».
Jacques Peyrat est homme politique avisé; « Je ne pose pas de conditions d’exclusivité pour le poste de candidat Maire dans une liste d’union. Il serait souhaitable d’en discuter tous ensemble et de choisir la meilleure solution. ».
Christian Estrosi est tout naturellement la cible préférée de l’ancien maire qui n’a toujours pas digéré, ni encore moins oublié la méthode utilisée par son successeur pour l’évincer en 2008. « Cet homme est un imposteur, un coucou qui profite du nid construit par les autres – dit-il – avant de rappeler la liste de « ses » projets et réalisations présentées comme les siens par son successeur ainsi que le nombre de promesses abandonnées ou fièrement annoncées mais toujours pas réalisées. »
Jacques Peyrat n’a pas oublié les deux échecs aux cantonales en 2010 (14ème canton de Nice) et aux législatives en 2012 (3ème circonscription des Alpes-Maritimes) : Les municipales en 2014 ne seront-elles pas la campagne électorale de trop ?
Là, le vieux lion à la crinière intacte retrouve toute sa fierté en citant Vauvenargues : « Pour exécuter de grandes choses, il faut vivre comme si on ne devait jamais mourir ».
