L’Etat est à la recherche de terrains pour relocaliser les ROMS qui squattent en toute illégalité sur les rives du Var. Des terrains seraient identifiés dans le quartier de Saint-Isidore dont une partie appartient à la Ville de Nice et à EDF (anciens jardins ouvriers).
Cette hypothèse a mis en alerte les habitants de cette zone qui, par le biais des associations de quartier, ont alerté le Maire de Nice, lequel n’a pas tardé à réagir en se faisant l’avocat défenseur de ses administrés.
« Des milliers de familles sont en attente de logement (10 000 dossiers en cours) et des dizaines de milliers de personnes en recherche d’emploi, les nouvelles mesures du Gouvernement conduisent à donner la préférence à des personnes qui spolient la propriété privée, droit inaliénable attaché à la République Française »- a-t-il affirmé à l’occasion d’un point-presse
Pour ensuite accuser le gouvernement Ayrault de complicité : « Les messages envoyés de Paris sont irresponsables : Plutôt que d’endiguer le phénomène et de rappeler à ces personnes et aux réseaux qui les alimentent que la France n’est pas un Eldorado qui peut accueillir « toute la misère du Monde », les annonces du Gouvernement de Jean-Marc Ayrault incitent les réseaux à se développer et à se multiplier. Le message du Gouvernement est clair « Venez en France, spoliez un bien privé et l’Etat vous trouvera un logement et un travail ! « .
Pour terminer : « L’Etat doit prendre ses responsabilités et je m’opposerai par tous les moyens de droit à une éventuelle réquisition, devant les juridictions administratives°° . Je suis à vos côtés dans ce combat ».
Si l’on comprend l’attitude des habitants de ces quartiers qui , en parfaite bonne foi, appliquent la formule « pas dans mon jardin », préférant que certains désagréments soient de compétence d’autrui (l’altruisme a ses limites !), la position de Christian Estrosi parait franchement excessive.
Au lieu de faire entendre les tambours de guerre (mais contre qui ?), d’agiter le chiffon rouge, d’appeler les braves gens à combattre les méchants, il serait plus responsable de chercher une solution équilibrée compte tenu du contexte particulièrement compliqué régit par des dispositions communautaires.
Se limiter à dénoncer le gouvernement qui « inviterait » les Roms° à venir en France est une démagogie facile qui ne sert qu’à avoir une bonne image envers les citoyens électeurs. Mais cela ne fait pas avancer la problématique d’un iota en ne servant strictement à rien sauf à se donner bonne conscience. La gestion d’un dossier si délicat demande bien plus sens de responsabilité.
Est-il de trop de demander que les autorités ouvrent pour une démocratie apaisée par des relations de confiance entre les citoyens et les institutions?
La préfecture a également publié ce communiqué : « L’application ferme des lois de la République ne doit pas exclure toute humanité dans le traitement de la situation de personnes en détresse. C’est la raison pour laquelle une identification de bâtiments et terrains vacants, susceptibles d’accueillir temporairement, et de manière très encadrée, des familles présentant des garanties d’intégration certaines, est en cours. Aucune décision n’a été prise à cet égard à ce jour, et toute solution retenue ferait, préalablement, l’objet d’échanges avec les collectivités concernées. »
Crédit photo : ©Ville de Nice