A l’occasion de la venue à Nice de Hervé Morin pour l’Assemblée de Marianne dont il est un des inervenants, Rudy Salles, Député des Alpes-Maritimes et Président départemental de l’UDIen a profité pour organiser une rencontre-débat avec l’ancien Ministre de la Défense. Au programme le bilan et les perspectives du parti politique récemment constitué.
Pour l’Union des Démocrates Indépendants, l’heure est à la construction.
Le tout nouveau centre droit fondé en septembre 2012 par Jean Louis Borloo doit en effet encore s’imposer sur la scène politique française. Mais pour Hervé Morin, les centristes sont sur une bonne lancée et « la mécanique se met en place au niveau national ».
D’autant que pour le Député National du Parti, « le Centre droit a souvent eu raison avant tout le monde, mais on refuse de le reconnaitre ». Il fait ici allusion à la fameuse règle d’or sur l’endettement ardemment défendue par les centristes et réfutée par les socialistes.
Pour M. Morin l’UDI devait exister, « c’était une ardente obligation que de faire ce parti. Les centristes ont perdu de nombreuses élections ces dernières années, nous n’étions plus visibles sur la scène politique ». Rudy Salles confirme et ajoute : « Seul Borloo pouvait construire l’UDI » grâce à sa forte capacité de rassemblement.
L’UDI se fixe comme objectif primordial les prochaines élections européennes et régionales. Surtout les européennes car voilà bien un point où le parti se distingue des autres. » La conscience européenne se perd de plus en plus » s’exclame Hervé Moirin.
Le parti a déjà une dizaine de villes où il compte s’imposer, parmi lesquelles Caen, Rouen, Toulouse, Angoulême et Lille. « J’ai beaucoup voyagé à travers la France ces temps-ci » expliquer Hervé Morin, « Il y a un vrai mouvement local qui se forme, les gens reviennent ! »
Dans la région PACA, le pari s’avère difficile étant donné la forte présence de l’UMP. « Nous sommes en train d’analyser une à une les 163 communes pour établir une meilleur stratégie » déclare Rudy Salles.
Au niveau national, l’UDI est clairement pour une société décentralisée, considérant que l’Etat pyramidal est définitivement révolu.
Pour illustrer ce propos, un exemple vient instinctivement à Hervé Morin, « Regardez la réforme sur l’éducation, c’est n’importe quoi ! En quoi rajouter 30 minutes de cours allègera les étudiants ? »
Pour lui, cette mesure ne convient pas et la raison vient du fait que la négociation s’est exclusivement faite sur la capitale sans tenir assez compte du reste du territoire. Un schéma somme toute trop centralisé.
Une erreur que l’UDI ne compte pas faire. Il s’agit pour eux de trouver un dosage entre unité et maintient des particularités de chacun des territoires. Un projet qui ne fait que commencer.
