Dans le cadre du concours « talents des cités » qui récompensent une quarantaine d’entrepreneurs de quartiers prioritaires, le lauréat du concours revient à Cheikh Koundoul dans la catégorie « création ». Son entreprise Zénétudes est une société de cour à domicile innovante.
Zénétude est une société de cours de soutiens à domicile créé en 2010. Il comporte six salariés sur Nice et ses environs et fais le bonheur de nombreux parents d’élèves qui voient les notes de leurs enfants considérablement améliorés.
Comment vous est venue l’idée de Zénétude ?
Cheikh Koundoul : Lorsque j’étais étudiant, j’alternais les petits boulots pour me faire trois sous. Je donnais notamment quelques cours particuliers avant de travailler pour une société d’aide à domicile. Je donnais aussi beaucoup de cours gratuit dans les quartiers difficiles. Régulièrement les parents d’élèves me disaient de foncer, ils m’encourageaient. J’ai alors eu l’idée de travailler à mon compte et de créer ma propre société. Avec l’accord de la mairie, Zénétude est né en 2010. Cela n’était pas facile au début, il fallait dénicher de bons professeurs et se faire un nom parmi les nombreuses autres sociétés. Petit à petit le bouche à oreille a fait son effet. Je dois beaucoup aux parents d’élèves.
Qu’est ce qui fait la particularité de vos enseignements ?
C K : Il faut déjà savoir que c’est un milieu où l’excellence des enseignants est primordiale. Nous proposons des cours aussi bien pour des élèves de primaires que pour ceux en bac+5. Chaque étudiant est diffèrent, nous assurons un suivi personnalisé et nous tenons les parents au courant durant toute la progression. Tous nos exercices sont en ligne pour permettre aux étudiants de continuer à s’entrainer. Le but est non seulement de leur fournir un enseignement complémentaire mais aussi de les encourager à travailler par eux même. Nous obtenons des résultats plus que positifs. Certains élèves vont même jusqu’à doubler leur note et passent de 8 à 16 ! Nous avons même le cas d’une étudiante qui est devenu l’une de nos enseignantes.
Être honoré par la ville, quelle effet ça vous fait ?
C K : J’ai eu beaucoup de récompenses ces derniers temps mais c’est un véritable honneur que d’être reconnu dans ma propre ville. Je dois beaucoup à la ville pour m’avoir aidé avec ma société. J’espère pouvoir apporter encore plus dans l’avenir. Christian Estrosi me cite comme un exemple à suivre, ça me fait vraiment plaisir de l’entendre.
Un message à faire passer aux enfants de quartiers ?
C K : De croire en eux-mêmes. Dans la vie, il n’y a pas de secret. C’est le travail qui permet la réussite, rien ne nous est amené sur un plateau d’argent surtout lorsqu’on vient de quartiers dit difficiles. Et travailler c’est dur, parfois même ennuyant mais il ne faut jamais baisser les bras surtout si on a un objectif à atteindre. Je crois qu’il faut tout faire pour se donner les moyens de réussir.
