General events, le Groupe Turner, le regroupement CCI-Cari….Les prétendants semblaient pourtant avoir fière allure mais, les uns après les autres, les dossiers se sont estompés pour finalement disparaître totalement alors que le relais aurait du être passé en début d’année 2007 au nouveau gestionnaire.
Au premier rang des mécontents on trouve les hôteliers niçois pour qui Acropolis est une manne importante. Michel Tschann, le Président des hôteliers Nice Côte d’azur ne décolère pas en estimant que la situation est grave : « A nouveau le sort d’Acropolis n’est pas réglé et cette situation précaire « dure » depuis 4 ans, des années que bien évidemment nos concurrents ont mis à profit pour investir, avancer…et gloser sur les carences niçoises pour détourner nos clients. Le tourisme est la seule industrie de cette ville et Acropolis en est un maillon essentiel ; cette industrie réalise pour l’hôtellerie seulement, près de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, emploie des milliers de personnes et par ses et leurs achats fait vivre toute la ville. Sans le tourisme d’affaires généré par Acropolis certains hôtels fermeront leurs portes l’hiver ou seront vendus en totalité ou partiellement »
C’est pour en savoir plus sur ce sujet que Nice Première est allé à la rencontre de Patrick Mottard, le chef de file de l’opposition niçoise, qui nous donne son éclairage sur ce navire Acropolis qui semble prendre l’eau de toute part.
Nice Première : Patrick Mottard, le bateau Acropolis ne semble pas prendre une nouvelle fois le bon cap. Qu’en pensez-vous ?
Patrick Mottard : Après 1998, après 2005, nous nous retrouvons confrontés au même problème : trouver un délégataire ayant une surface financière suffisante pour relancer le bateau (de plus en plus ivre) Acropolis.
NP : Pourquoi, après avoir résolument refusé la gestion en interne, Jacques Peyrat l’imagine « enfin » ?
PM : Cette solution, proposée par Paul Cuturello en 1998 et par moi-même depuis 2001, est enfin envisagée par le maire. Que de temps perdu par rigidité idéologique !
Entre-temps, l’outil est devenu de plus en plus obsolète.
NP : Est-il à votre avis si compliqué de gérer les activités d’Acropolis par une structure municipale ?
PM : Non, que ce soit en régie ou sous forme de SEM. C’est le cas dans de nombreuses autres villes, comme par exemple chez nos voisins cannois.
NP : Deux candidats étaient pourtant en lice pour la reprise, où en sont leurs dossiers ?
PM : Il n’y a plus de dossiers !
Le premier, à la suite d’un abandon, le deuxième, pour cause de non respect du cahier des charges.
NP : Savez-vous pourquoi l’association Acropolis associée au groupe Turner a finalement changé d’avis sur sa candidature ?
PM : En fait, c’est le groupe Turner qui a changé d’avis. Il est vrai que l’attelage était quelque peu hétéroclite entre ce grand groupe étranger et la dernière association issue de la gestion médeciniste.
NP : Les hôteliers niçois pestent contre ce retard à l’allumage. Que leur répondriez-vous en qualité de conseiller municipal ?
PM : Il faut mettre Acropolis en régie le plus vite possible, faire un audit et voir ce qui peut être sauvé.
Une table ronde avec les hôteliers serait aussi souhaitable pour évoquer les modalités d’une relance et les conditions d’une éventuelle extension.
Certains hôteliers m’ont fait part de leur souhait d’avoir un petit palais des congrès de complément au bord de mer.
NP : Quel sera le probable scénario du nouveau feuilleton Acropolis ?
PM : Si la mairie ne provoque pas un électrochoc en reprenant la gestion, c’est assurément « Chronique d’une mort annoncée » pour Acropolis.
NP : Enfin, quel solution préconiseriez-vous pour la gestion d’Acro comme l’appellent les niçois ?
PM : Je préconise le schéma suivant :
1) mise en régie
2) audit
3) probable création d’une SEM
4) extension de l’existant et création d’une filiale en bord de mer