Nice Première : Michel Tschann, quel est votre sentiment sur les nouveaux déboires du Palais Acropolis ?
Michel TSchann : Un grand abattement : 3 ans perdus et pendant ce temps là nos concurrents avancent, nous subtilisent des clients et font leur travail.
Y aura t il un jour une vraie volonté politique sur ce palais. Si la ville de Nice s’en désinteresse, il faut le fermer et le dire clairement.
NP : Que pensez-vous d’une gestion en interne en Mairie de Nice ?
MT : L’heure est trop grave pour la polémique.
Simplement la Mairie a pris ses désirs pour des réalités : aucun “fermier” (locataire pour parler un langage clair) n’allait faire des travaux importants avec un bail de 8 ans. Un locataire n’a pas à faire les travaux qui incombent au propriétaire. Cette fausse bonne idée alliée à un manque total de concertation conduit à l’impasse actuelle.
NP : Une seule solution semble se présenter avec la reconduction de l’association Nice Acropolis pour une année supplémentaire. Votre avis sur cette solution ?
MT : C’est effectivement une des solutions, encore faut-il que Nice Acropolis le veuille et en ait les moyens financiers !
NP : Qu’est ce qu’il manque à Acropolis aujourd’hui pour devenir un grand palais des congrés azuréen ?
MT : Des espaces d’exposition qui existent. On peut étendre un peu la superficie, éventuellement récupérer le bowling et la cinémathèque et faire une liaison avec le palais des expositions. L’ensemble est unique en Europe, et en plus bientôt desservi par le tramway, ce serait fabuleux
NP : Que réprésente Acropolis pour les hôteliers niçois et azuréens ?
MT : 15% du chifffre d’affaires en 4 et 3*, et l’opportunité de “tourner” toute l’année. Face à la concurrence de pays à faibles coûts de main d oeuvre et où le soleil est aussi beau qu’à Nice, les 2 “niches”’ de la côte sont le tourisme évènementiel et d’affaires.
Nos voisins l’ont bien compris !
NP : enfin, quelle serait votre solution pour sortir de cette impasse ?
MT : Il y en a plusieurs…..aucune n’est parfaite et aucune n’est viable sans une volonté et un courage politique affirmés :
- Fermer Acropolis pendant plusieurs mois: cela permettrait d’assainir la situation sociale et de faire les travaux
- Prolonger Nice Acropolis -si l’association le veut bien- mais là aussi avec un engagement du propriétaire sur les travaux
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Créer une SEM (société d’économie mixte) regroupant tous les acteurs, y compris la CANCA qui profite d’un équipement payé par les seuls niçois, et le Conseil Général, voire régional.
Cannes fait financer ses travaux en partie par le département, pourquoi pas Nice ? le Conseil général dépense 1,2 millions d’euros pour une médiathèque à Lantosque… Que peut-il faire pour la plus grande ville du département ?
si une SEM était envisagée, les hôteliers y participeraient, comme vraisemblablement les agences de voyages réceptive.