Beaucoup de monde, et du beau monde, à la rue Trachel en face du square colonel Jean-Pierre. Les anciens combattants menés par l’ancien maire de Nice Jacques Peyrat s’allient aux résidents du 42 bis menacés d’expulsion pour protester contre la destruction du square.
Voilà plusieurs mois que la mairie prévoit la destruction de l’immeuble 42 bis et du square situé juste en face. Le but étant de construire des logements sociaux à la place du jardin public et un jardin à la place de l’immeuble. Depuis, une association s’est formée, arborant fièrement le nom de « schtroumpf » en référence à une attaque du député-maire Christian Estrosi.
Mais les résidents ne sont pas les seuls à s’occuper de l’avenir du square. Les anciens combattants y accordent un attachement tout particulier. Pour M. Peyrat, il s’agit là d’une manifestation à double titre : « Nous protestons tout d’abord contre un projet insensé ! Ensuite, ce square porte le nom du Colonel Jean-Pierre, un héros de guerre. A plusieurs reprises dans l’année, les anciens combattants se recueillent ici ». Le message des anciens légionnaires est clair, la mairie maltraite la mémoire d’un héros.
De plus, le jardin est classé depuis quelques temps au plan local d’urbanisme de la mairie, « C’est inconcevable de détruire ce square qui est un véritable poumon d’air pour le quartier ! » s’exclame le président de l’association des résidents.
Au fil du temps, la colère monte au 42 bis, toujours ignoré par la mairie. Pourtant, ce n’est pas faute de proposer des idées. L’association tente depuis plusieurs mois de proposer un contre-projet qui semble, aux yeux de l’ex maire de la ville, bien plus raisonnable. « Avec ce contre-projet, l’immeuble, le jardin et les logements sociaux de la mairie seront préservés et tout reste à sa place ». Mais ce plan n’arrive pas aux oreilles de la mairie.
Philippe Vardon, président de Nissa Rebella, qui s’est joint à la manifestation, décrit le projet de la mairie comme un véritable « scandale. Ce square est un symbole, un lieu de mémoire, c’est une absurdité totale de vouloir le détruire ».
En attendant des nouvelles du proket, les anciens combattants continueront de se recueillir dans le jardin, arnorant leurs uniformes et coiffés de leurs bérets rouges, ou verts.