L’ édition 2013 des Journées du Cinéma Italien, les 28èmes organisées par l’Espace Magnan, se sont terminées avec l’attribution des prix. Le prix Garibaldi, une petite sculpture de l’artiste italienne Serenella Sossi, a été attribué par le jury au film des frères-jumeaux Gianluca et Massimiliano De Serio « Sette opere di misericordia » alors que le prix du public est allé à la pellicule de Giorgio Diritti » L’uomo che verrà ». Mention spéciale du jury pour » Vacuum » de Giorgio Cugno.
Une très belle conclusion après une dizaine de jour de programmation de qualité avec la projection de films souvent inédits et que , malheureusement pour la plus-part d’eux , ne seront pas distribué en France.
Cela amplifie les mérites de l’équipe de l’Espace Magnan qui, avec des moyens limités, réussit chaque année ce petit miracle de la mise en place d’un festival qui devrait attirer encore plus l’attention et profiter du support des autorités culturelles.
Pour revenir au film lauréat de cette année, qui avait déjà remporté les Grand Prix du Festival du Cinéma italien d’Annecy et celui des Rencontres du cinéma italien de Grenoble en 2011, Sette Opere di Misericordia fait référence au tableau du Caravage (1571-1610) qui représente les sept oeuvres de miséricorde.
C’est un film complexe qui, en vertu de la rigueur et de la stylisation imprimées aux personnages et aux événements , divise les opinions que l’on peut en avoir.
Film en gros plan sans fioriture ni ménagement, il est certainement loin des logiques commerciales.
Son ambition est de faire réfléchir jusqu’à l’obsession à l’identité de chacun, à l’étranger qui est autour de nous et que nous nous refusons de voir, à la marginalité qui fait des vies humaines des monstres en puissance.
