La première évocation du village est faite en 1078 : Castrum de Albarno. En 1235 on parle d’un camp fortifié sur une hauteur, ce dans un acte entre le seigneur d’Antibes et le Comte de Provence. En 1322 Raimbaud de Grasse seigneur de Bar achète une partie de Mouans à l’épouse de Raymond Caïs de Nice.
Au XIV° le bourg est dominé par le château des comtes de Grasse. C’est au XV° que son nom actuel est mentionné Lou Barn, Le Bar. L’église saint Jacques le Majeur du XV° possède un tableau sur bois du XIV°, certains l’attribue à Louis Brea. L’œuvre :
La danse macabre, est issue de son atelier. Un poème en provençal invite les hommes à garder en mémoire leur fin mortelle et a toujours louer Dieu. Une légende accompagne ce retable : Le comte de Bar avait donné une fête en plein carême, les invités furent tous foudroyés et leur âme jugée et pesée par saint Michel, condamnées elles furent toutes précipitées dans les enfers.
Ce poème de 33 vers, dont en voici quelques-uns : « O vous pauvres pêcheurs/ Ayez grande souvenance/ Que vous mourrez tantôt/………/Puis, tout le temps, louez Dieu/ Avec grande allégeance/……. », est à lui seul une homélie. Dans cette église on admirera la porte sculptée et la base du clocher où l’on déchiffre des inscriptions romaines, preuve de la présence de la Rome impériale au Bar.
Le château des comtes de Grasse et son donjon carré aux soubassements du XIII° siècle, le mémorial de l’amiral de Grasse né ici le 13 septembre 1722 et le chemin de Paradis qui nous mènera à Gourdon, sont les autres curiosités de ce village dont le nom signifie : hauteur.
On conclura notre exposé en parlant de Célestin Freinet. C’est à Bar sur Loup qu’il expérimenta pour la première fois ses méthodes éducatives qui à leur époque, étaient révolutionnaires.
Thierry Jan
