La Région s’est efforcée depuis 1998 d’accompagner et de favoriser la culture du « travailler ensemble » et tient à réaffirmer qu’un territoire est avant tout un lieu de vie et non une construction artificielle.
Intégrer les communes de la Roya de force dans une intercommunalité sans projet, c’est traiter par le mépris le travail des élus de la vallée et leur faculté à mettre en œuvre une communauté de communes comme le préconisait le Préfet Garnier en 2001 et dont le secrétaire général était un certain Jean Michel Drevet.
Les éléments techniques fournis par l’Etat ne vont pas dans le sens d’une fusion des communes de la Roya dans la CARF.
Selon la loi, il est possible de créer un EPCI d’au moins 5000 habitants, il y a une cohérence spatiale à faire une communauté de communes, le bassin de vie ne dépend pas du littoral car moins de 20% des habitants travaillent sur la côte, la solidarité financière est remise en cause par l’absence d’investissement dans cette Vallée pendant 3 ans si cette fusion est validée.
Mais le plus choquant dans l’attitude du Préfet, est l’absence du citoyen, le déni des populations.
En effet, l’Etat impose aux élus locaux ce découpage territorial alors que ces derniers tirent leur légitimité des urnes et de leur proximité avec les habitants.
Nous ne voulons pas d’une compétition entre les territoires comme nous l’entendons chez ceux qui militent pour cette fusion ; la taille et le nombre d’habitants ne doit pas faire sens dans ce schéma, comme c’est le cas aujourd’hui.
Permettez-nous aujourd’hui de saluer le courage et la détermination de certains élus de proximité et des responsables associatifs qui, malgré les pressions, encouragent le débat démocratique en soutenant la consultation populaire du dimanche 4 septembre.
Il s’agit à leurs yeux de mettre le citoyen au cœur de l’action publique et non de la mépriser en imposant ce découpage.
L’Etat devra interpréter le sens de ce mouvement démocratique et cela peut être le moyen d’ouvrir une nouvelle concertation plus transparente et plus juste.
Le Préfet devra entendre que l’identité, qu’elle soit nationale ou intercommunale, ne se décrète pas, encore moins en agitant le code pénal.
Pascale GERARD, Vice Présidente du Conseil Régional PACA