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22 novembre 2024

Le charançon rouge : Situation en France et sur le littoral

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Après, l’Espagne, l’Italie et 7 autres départements français depuis 2006 ; le littoral Azuréen a été touché par le Charançon rouge depuis septembre 2009. Dans notre pays, concrètement, c’est environ 1 million de palmiers pour la France et plus de 100 000 palmiers pour la Côte d’Azur qui sont aujourd’hui menacés de disparition.

palmiers.jpg Le palmier est en effet la signature, l’image et l’emblème de la Côte d’azur qui n’accueille pas moins de 10 Millions de visiteurs par an. Des milliers d’emplois directs et indirects sont liés à la qualité de son paysage et de son environnement.

À ce jour, le Charançon Rouge et le Paysandisia Archon, principaux prédateurs implantés désormais chez nous, exercent une grave pression sur les palmiers et la biodiversité. Il est donc impératif d’engager une lutte active et adaptée à la configuration et aux contraintes de chaque territoire contre ces nuisibles qui constituent un danger avéré pour l’image et l’économie touristique de notre territoire ainsi que pour l’intégrité de son patrimoine végétal, paysagé et culturel.

Pour faire face à ce défi sans précédent impactant gravement son patrimoine paysager, la ville de Nice, a initié depuis fin 2009 une stratégie de lutte intercommunale, en collaboration transversale avec le Ministère chargé de l’Agriculture et les grands acteurs, fédérant plus de 35 communes et la principauté de Monaco avec Nice, ville pilote. Cette stratégie intercommunale dynamique et évolutive, est coordonnée par le COPIL CRP azuréen.

Elle propose aux communes partenaires une ingénierie de projet, a créé un SIG spécifique et mutualisé et une procédure administrative et juridique unique et synchronisée (Etat/Copil/collectivités/TGI). Son action, complète et globale sur tous les volets de la lutte, a permis des avancées notables au niveau local, national et européen, en contribuant à la reconnaissance d’une méthode de lutte intégrée et d’un plan d’action pour une mise en œuvre adaptée et synchronisée, à l’échelle du territoire concerné.

En 3 ans (2009 à fin 2012), le COPIL Azuréen a réussi :

A fédérer 35 communes volontaires (à ce jour début 2013 36 communes des Alpes maritimes + 5 communes varoises) dans une stratégie de lutte intercommunale, ainsi que Monaco, au-delà des frontières administratives habituelles pour une stratégie de lutte coordonnée et cohérente avec l’échelle du territoire menacé,

Le développement de nouveaux outils scientifiques et techniques (un SIG spécifique, un protocole expérimental du Beauveria bassiana à l’échelle de 22 communes, formation des agents des collectivités et des bénévoles, ingénierie de projet),

À faire évoluer la réglementation, grâce à une collaboration transversale avec l’AMF, le Ministère de l’Agriculture, les TGI (Grasse et Nice) la Commission européenne .

En effet, pour être efficace, la stratégie et plans de lutte contre ces ravageurs et Organismes Nuisibles doivent tenir compte des risques aggravé par les flux (import/export) de palmiers liés au échanges commerciaux du palmier, qu’ils soient intra-communautaire ou en provenance de pays tiers, et être coordonnées au-delà des limites administratives d’une agglomération et au-delà des limites entre le domaine public et les propriétés privées. La difficulté dans ce contexte est donc de se doter d’une réglementation adaptée à la réalité de ces différentes configurations.

Les chiffres révélés par le recensement des palmiers existants (100 000 palmiers) sur le territoire des communes partenaires du COPIL donnent une idée concrète des enjeux économiques clés pour chaque territoire.

Le bilan de 2009 à fin 2012 est éloquent, bien sûr il s’agissait d’une première étape, mais elle indique la bonne voie à suivre par son effet dissuasif, car au 31 décembre 2012 pour 421 notifications envoyées sur 17 communes infestées, 4 premiers constats contradictoires ont été décidés et effectués en juillet 2012 avec pour résultat 100% de mise en œuvre des mesures obligatoires de lutte, par les propriétaires défaillants contrôlés. Aucune poursuite n’a du être enclenchée.

A ce jour, il y a 22 communes contaminées ( cf. arrêté préfectoral du 14 mars 2013) + Monaco, soit environ 1.172 palmiers touchés dont 1.100 situés sur le foyer principal du territoire d’Antibes/Vallauris (sur un patrimoine de 100.000 palmiers azuréens). La situation n’est pas facile mais il n’y a pas d’autre choix que de rester plus que jamais mobilisés, d’être réactif et de tenir bon.

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