Le marché immobilier souffre dans tout les sens du terme : Foncier, construction, vente, location, fluidité du marché, rendement du capital investi, prix de location, crédit pour le primo-accédant, marché privé et public… avec le blocage de toute la filière économique qui va avec et qui est un des secteurs les plus importants notamment pour l’emploi.
Que faire donc pour remettre le train en marche ? Mieux observer, analyser et connaître les loyers du parc de logements privés ( 40% géré par les professionnels et 60% directement par les propriétaires ce qui ne facilite pas la collecte des données) afin d’affiner les politiques locales et nationales* de l’habitat.
Et si on pense aux tensions du marché immobilier azuréen, tout ce qui va dans la bonne direction sera plus qu’utile.
Jusqu’à présent, le territoire des Alpes-Maritimes ne disposait pas d’un observatoire des loyers du parc privé. L’Etat, la Métropole Nice Côte d’Azur, la Communauté d’Agglomération Sophia-Antipolis, la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur et l’Agence Départementale d’Information sur le Logement (ADIL 06) ont souhaité développer un tel outil sur le département. Une convention de partenariat a été signée en ce sens.
Parallèlement, après les premières mesures prises sur l’encadrement des loyers des logements loués vides dans trente-huit agglomérations françaises en août 2012, le gouvernement a lancé un appel à candidature sur l’observation des loyers. La DDTM 06, la CASA, la Métropole Nice Côte d’Azur, la CCI et l’ADIL 06 ont choisi d’y répondre. Le territoire des Alpes-Maritimes, dont le marché du logement est particulièrement tendu, est donc un des 18 sites pilotes° retenus par le Ministère du Logement pour la mise en œuvre d’un observatoire des loyers du parc privé.
La maitrise d’œuvre de cet observatoire a été confiée à l’ADIL 06. La méthodologie mise en place est partagée par l’ensemble des partenaires, dans le cadre du réseau ANIL/ADIL. Le partenariat public/privé (professionnels de l’immobilier et fédération des promoteurs) permettra de partager les éléments d’analyse et d’offrir la possibilité d’une comparaison entre territoires.
Une fois par an un rapport sera rendu et public. Un premier échantillonnage est limité aux communes de Nice, Saint-Laurent, Villeneuve-Loubet, Cagnes, Biot, Valbonne, Vallauris, Antibes, Golfe-Juan.
Successivement il sera élargi aux territoires cannois, grassois et mentonnais.