Nous ne sommes absolument pas partie prenante dans le débat concernant le fait que le résultat de cette consultation citoyenne organisé par le groupe d’opposition municipale Changer d’Ere soit « historique » comme le prétend Patrick Allemand, ou « ne lui accorder aucun crédit du fait que les conditions d’organisation étaient les plus floues » comme le veut Christian Estrosi, de même qu’il faut la relativiser du fait que « La participation étant loin des près de 100 000 usagers de la ligne 1, sans parler des dizaines de milliers de personnes près du parcours » comme le déclare Robert Injey au nom du PC-FG qui est à l’opposition de la majorité municipale mais aussi du groupe PS-EELV.
Il n’en reste pas moins vrai qu’appeler les citoyens (peut-être dans de meilleures conditions de « sécurité publique » du vote*) à confirmer ou infirmer des décisions n’est pas seulement de la « poudre dans les yeux » (Christian Estrosi) ou pour « mettre en place des manœuvre pré-municipales » (Robert Injey).
La voie de la démocratie participative n’est pas simple à mettre en place, tout d’abord dans les mentalités des personnes, mais c’est sans doute une bonne méthode pour rapprocher les citoyens aux institutions. Et ce, sans rien enlever à la légitimité et à la représentativité des assemblées institutionnelles élues.
Mais quoi d’anti-démocratique si certaines délibérations d’importance soient soumises à confirmation par une consultation ou un referendum ouvert à tous les citoyens ?
Quelle offense au droit public d’intégrer, voir de concilier, la démocratie représentative avec celle participative ?
Quelle peur de demander aux citoyens de s’exprimer de manière directe ?
D’autre part ceux qui critiquent cette initiative qui, on l’avait bien dit avant son déroulement n’a aucune valeur légale, à leur tour appellent à des référendums pour d’autres sujets au niveau national : le « mariage pour tous » du côté de l’UMP et le « traité européen dit fiscal compact » pour le PCF/FG.
Alors, peu importe que le résultat de la consultation citoyenne affiché par les organisateurs soit juste à l’unité près ou insuffisant en pourcentage par rapport à la base consultée.
La « Res Publica » a besoin de symboles.