La séance du Conseil Municipal a confirmé deux simples vérités : La possibilité , alors que la mathématique est une science exacte, que les chiffres soient « interprétés » et le fait que la politique est l’art du possible où sur le même sujet on peut dire tout et son contraire.
C’est le sentiment que les débats entre Christian Estrosi, ses adjoints et l’opposition a fait planer après contestation des documents officiels des comptes financiers et de gestion de l’année 2012 dont l’analyse a été finalement utilisée par les deux parties (majorité et opposition) pour établir un bilan des cinq années de mandature de l’actuel maire et de son équipe.
Bilan excellent pour les uns et insuffisant pour les autres.
Des belles paroles , des empoignades verbales, des accusations réciproques, l’exhibition du pouvoir de Christian Estrosi et la contestation à tout prix de son principal rival, Patrick Allemand, n’ont pas permis de donner à la controverse un caractère logique et des contenus réels pour, par contre, se confiner dans le jeu de l’attaque-parade-riposte qui permet à chacun de défendre ses raisons et garder ses positions mais qui reste étrangère au citoyen-lambda (et pas que lui…) qui voudrait tout simplement comprendre qui dit quoi et pourquoi..
Bref, les délibérations proposées (Compte financier et comptes de gestion)* ont été approuvés sans surprise par la majorité municipale avec le vote contraire de l’opposition, chacune se contentant d’assumer avec discipline son propre rôle.
De même, la décision d’attaquer en justice Dexia pour cause du dossier du seul emprunt dit toxique restant des huit contractés à l’origine a finalement été votée à l’unanimité après un long et stérile « combat » pour établir si on aurait pu ou du réagir plus rapidement et dans un cas ou l’autre s’il y avait des responsabilités et de qui.
Enjeu sans importance à partir du moment ou le maire de Nice avait coupé l’herbe sous les pieds de ceux qui l’accusaient publiquement d’inertie , voir de complicité, en prenant lui-même cette initiative.°
Le marathon oratoire, à vrai dire plutôt fade, a eu quand même son moment d’émotion : Quand, mal écoutant ou mal interprétant, une phrase de Christian Estrosi en réponse à Patrick Allemand, certains collègues avaient cru comprendre que le maire sortant avait ainsi confirmé sa candidature pour les municipales en programme à la mi-mai 2014.
D’où l’immédiate mis au point du Maire qui a voulu démentir cette interprétation..
Rien de bien grave mais alors pourquoi cet empressement ?
Puisqu’ on ne doute un seul instant de la volonté de Christian Estrosi de succéder à soi-même , il s’agit là d’une simple question de calendrier ou il y aura-t-il une surprise ?
Doit-on imaginer, à l’instar de l’exemple parisien qui vient de se produire, qu’une primaire locale sera organisée afin que Christian Estrosi participe à la campagne électorale fort d’une légitimité populaire et « formelle » ?
Ce serait un coup de maître pour le maire sortant surtout que le Ps et ses alliés ont préférer passer à côté de cette option et des ses effets positifs.
Alors, on verra la droite dépasser la gauche en thème de démocratie participative ?