Ce samedi 13 mai à 15 heures à l’Auditorium du MAMAC- Place Yves Klein
Bruno de Cessole, journaliste et écrivain, animera la conférence « Le Palais Spitalieri de Cessole, un foyer de sociabilité niçoise ». Issu de la longue lignée des Spitalieri de Cessole, il nous immergera dans l’histoire de cette grande famille niçoise.
On parle des palais du Vieux-Nice comme on évoque les palazzi italiens ou les hôtels particuliers du Marais à Paris. Mais que regroupe exactement ce terme ? Et que reste-t-il aujourd’hui de cette architecture civile nobiliaire ?
Edifié entre 1762 et 1768 sur la place Saint-Dominique (actuelle place du Palais) et l’ancien couvent des Dominicains pour Honoré-François Spitalieri, premier comte de Cessole, le palais de Cessole illustre l’influence de l’architecture piémontaise à Nice au XVIIIème siècle.
La partie centrale du bâtiment abrite alors le consulat de France jusqu’en 1790, puis l’Hôtel d’York, premier hôtel pour voyageurs à Nice, tandis que la partie latérale est dévolue à la résidence de la famille. Le palais a été le théâtre de nombreux événements marquants de l’histoire de la ville, de l’occupation par le général d’Anselme (lors de l’invasion du comté par les troupes françaises en 1792) aux réunions publiques ayant précédé l’annexion de Nice à la France en 1860, en passant par le banquet offert à Garibaldi à son retour d’Amérique.
Le palais familial a aussi été le siège d’une intense vie sociale et culturelle. C’est au cours d’un dîner offert par Joseph de Cessole qu’auraient été jetées les bases de l’Alliance franco-russe dans les années 1890. Et, la plupart des grands musiciens du XIXème siècle y ont été accueillis par Hilarion et Eugène de Cessole.