Mari-Luz Hernandez-Nicaise conseillère municipale Europe écologie les verts (EELV) et présidente de la commission des appels d’offres était l’invité du rendez-vous politique du club de la presse Méditerranée. Municipales 2014, bilan de la municipalité en place, état des lieux des marchés en cours, tous les sujets ont été abordés sans langue de bois.
Mari-luz Hernandez-Nicaise est une femme ancrée dans la politique local. De par son statut et ses fonctions, l’élue écologiste apporte son regard sur de nombreux points. Favorable à une attribution de marchés sur la qualité et la clause sociale, elle reproche à la municipalité en place de privilégier d’autres critères plus opaques. « La rénovation et le dallage des rues du port avec basalte gris transforme la ville en four solaire l’été. De plus l’achat de ces dalles est tout sauf inscrit dans le développement durable. Achetée en Chine, elle transite à travers le monde entier.» précise l’élue. Ces dalles auraient engendré un surcoût de 2,6 à 2,8 millions d’euros sur le marché selon Mari-luz Hernandez Nicaise.
Autre sujet épineux, le coût du grand stade Allianz riviera. Jugé trop onéreux, le financement du stade endettera les niçois. L’éco vallée, projet lancé en parallèle est également critiqué par la conseillère municipale : « Tout est fait au détriment de l’écologie. La création d’un pôle agroalimentaire à la Baronne entraînera la destruction de surfaces agricoles pour assurer sa desserte. De nombreuses terres agricoles vont être détruites au profit de l’éco vallée. C’est tout sauf écologique. » Un constat amer partagée également sur l’endettement de la ville : « 80 % des marchés ont étés transférés sur le budget de la métropole ». Un nuage de fumée visant à alléger la dette de la ville et camoufler la réalité selon elle.
Mari-luz Hernandez Nicaise signale quand même plusieurs points positifs sur le quinquennat de Christian Estrosi. La conseillère métropolitaine trouve la ville embellie et enjolivée malgré une négligence du développement durable. Le passage en régie de plusieurs structures est satisfaisant mais trop de régie entraînera une inflation d’un personnel municipal difficile à manager.
Elle se montre également favorable à un passage de l’eau en régie. Du coté des points négatifs, les logements sociaux, la politique social lié au traitement des roms et des demande d’asiles, et le problème du traitement des déchets par la ville. Au niveau politique, l’élue EELV avoue une prise de contact en vue des municipales avec plusieurs parti de gauche. Mais la situation est encore floue quant à une éventuelle union : « Rien n’est fait pour l’instant ». Même si, elle abandonne toute idée de positionnement en tête de liste pour les municipales 2014, Mari-luz Hernandez Nicaise se dit favorable à une union de la gauche face à la majorité en place à Nice.
« Si mon âge n’était pas aussi avancé, j’aurais pu conduire une liste pour ces municipales » ajoute elle en guise de clap de fin.
