Ce soir au Palais de l’Agriculture à 20h
Conférence richement illustrée, par Fabrice Roy : « Impressionnistes : les peintres dans leur jardin »*
suivie d’un récital « J’ai descendu dans mon jardin » par Marie-Caroline Kfoury (Soprano), Fabrice Roy (Baryton) et Aurore Illien (Piano) :
BERLIOZ : Villanelle, extrait des « Nuits d’Eté », poème de Théophile Gautier
FAURE :Aurore, poème de Armand Silvestre
LILI BOULANGER: D’un vieux jardin / D’un jardin clair
FAURE : Mai, poème de Victor Hugo / Le Papillon et la Fleur, poème de Victor Hugo
POULENC : Pastorale
CHAUSSON : Le Temps des Lilas, extrait du « Poème de l’Amour et de la Mer » de Maurice Bouchor / Le Colibri, poème de Leconte de Lisle
MESSAGER extrait de « Véronique » : Duo de l’escarpolette
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*De 1860 à 1920, de nombreux peintres furent gagnés par la vogue de l’horticulture. Fabrice Roy se propose d’évoquer cette floraison de toiles, hautes en couleur, et tout particulièrement les Impressionnistes, véritables «peintres-jardiniers».
En pleine révolution industrielle, le jardin privé, îlot de nature préservée, se développe en même temps que le jardin public dans les villes. Il offre à la bourgeoisie montante un espace de détente. Et l’un des aficionados du courant botanique, toujours à l’affût de découvertes, telles ces nymphéas admirés à l’Exposition Universelle de Paris en 1889, est Claude Monet, qui façonnera comme son ultime chef-d’oeuvre son jardin de Giverny. De nombreux peintres, de Cézanne à Bonnard, y viendront en pèlerinage du vivant du maître.
Monet ne fut pas le seul Impressionniste à s’adonner aux joies de l’horticulture. Si Pissarro «s’est abaissé à peindre des choux et des salades», selon le critique Théodore Duret, Renoir s’enivre de brassées de fleurs semées dans son jardin clos de Montmartre. Caillebotte se construit des serres modernes et peint des Nasturtiums, en aplats décoratifs très modernes, inspirés des estampes japonaises ! D’une touche aussi vibrante que l’herbe chahutée par la brise, Berthe Morisot peint sa fille et sa nourrice immergées dans une prairie de Bougival. Monet rafle la mise avec une somptueuse esquisse (collection privée) d’une «Jeune femme parmi les fleurs», un lys de mousseline blanche au centre d’un bouquet mauve et vert.