L’économie azuréenne est en berne. La crise qui sévit en Europe n’épargne pas la côte d’azur. La chambre de commerce et d’industrie (CCI) présidée par Bernard Kleynhoff a dévoilé les chiffres du 1er trimestre 2013. Et ce n’est pas fameux.
Le moral des chefs d’entreprises est au plus bas .Le chiffre d’affaires des entrepreneurs de la région est en baisse de 0.5 % de 2012 à 2013. Le moral est calculé grâce à une moyenne entre les entreprises satisfaites de leurs activités et celles non satisfaites.
La confiance des chefs d’entreprises est en chute de 14 points. L’emploi est par conséquent fortement influencé par cette dégradation du moral des décideurs. Le contexte économique refroidit les candidats à la création d’entreprises également. Bernard Kleynhoff est alarmiste : « Il y a une aggravation des problèmes de trésorerie. Les sociétés demandent la liquidation directe à cause de carnets de commandes vides. » Si l’on analyse par secteur, seul l’industrie est jugé « satisfaisante » par le président de la CCI. Une hausse de 2.5% du chiffre d’affaires expliquée par le succès des entreprises exportatrices.
Néanmoins ces dernières profitent surtout du de l’essor des pays émergents et non de la croissance économique française. En revanche pour la construction, le commerce et les services, la tendance est à la baisse. En ce qui concerne le tourisme, la mauvaise météo a grandement impacté ce secteur. Seuls les établissements de montagne ont pu profiter du mauvais temps mais le retard pris sera difficilement rattrapable.
Au niveau de l’emploi le constat n’est pas plus florissant. Le cap des 60.000 demandeurs d’emploi a été franchi. Laurence Chaleil vice-présidente de l’union pour l’entreprise des alpes maritimes (UPE06) relie le contexte économique national et local pour l’expliquer : « Le chômage en France a dépassé les 10%, une hausse de 0.8%. Au niveau local on est dans une conséquence logique. Il y a une dégradation de 15.1% des indicateurs. » Même le marché d’achats et de ventes d’entreprises n’est pas épargnés. « Ceux qui cèdent leurs entreprises préfèrent attendre une sortie de crise pour vendre car ils estiment que leur société n’est pas capitalisée à sa juste valeur. » précise Jean-Pierre Galvez président de la chambre de métiers et de l’artisanat des Alpes-Maritimes.
Les seuls points positifs proviennent du pôle des technologies de l’information et de la communication et du pôle des sciences du vivant. Pour ce dernier qui concerne la recherche, la biologie… l’évolution, emplois, chiffre d’affaires est importante et positive. Plus de 10% d’une année sur l’autre. L’autre satisfaction provient du trafic aéroportuaire. L’année dernière 11 millions de passagers avaient empruntés l’aéroport de Nice. Et pour 2013 la tendance est la hausse.
Mais on peut se poser la question du réel impact financier de ces 11 millions de personnes sur l’économie local. Quoi qu’il en soit les tendances pour le deuxième trimestre 2013 ne sont pas optimistes et les entreprises de la côte d’azur devraient continuer à manger leur pain noir.