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22 novembre 2024

Nice-Grasse : Le derby du « vrai rugby »

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fds_rugby_058.jpg Le rugby s’est développé grâce aux confrontations et aux rivalités entre villageois mitoyens. Le rugby, plus que tout autre sport, se joue sur la défense de son territoire au niveau collectif en empêchant l’adversaire de franchir la ligne d’en but mais aussi au niveau individuel. Julien Kinane, trois quart centre Niçois explique cette mentalité : « Je suis un défenseur dans l’âme. J’adore ça. Quand j’ai un adversaire en face de moi, il ne faut pas que je recule et il ne doit pas progresser. Je défends mon espace. Il ne doit pas passer. » Julien Kinane, l’ariégeois de Lavelanet et recrue de l’intersaison, connaît les derbys. Il a grandi dans les querelles rugbystiques de clocher. Il a touché du doigt le haut niveau avec six ans de sa carrière à Narbonne puis à Tarbes et Auch où il fut deuxième meilleur marqueur de proD2. Il inscrit même deux essais dans le top16 le 18 décembre 2004 contre le Stade Toulousain. Il a gardé intact le caractère originel du rugby. Le sang ariégeois qui coule dans ses veines sans doute mais également une phrase de son entraîneur Auscitain Henry Broncan : « Le vrai rugby c’est celui de Fédérale ». Julien Kinane est donc venu jouer en Fédérale2 à Nice. Il s’est installé et tente de développer sa ligne de vêtement qu’il a crée. Il retrouve sur la Côte d’Azur l’essence même de ce sport qui le passionne, loin des strass, des paillettes et de l’argent de l’élite qu’il a quitté sans regrets mais une légère amertume : « il y a les étrangers maintenant qui prennent notre place. C’était dur de retrouver un club alors je suis venu voir ce qu’était le vrai rugby en Fédérale2. Il est moins technique. Les joueurs ne sont pas tous au même niveau et c’est un vrai combat ». Le vrai combat sera dimanche contre les voisins Grassois pour le derby des Alpes-Maritimes.

« Les deux clubs ont l’objectif de monter. Le match est donc important mais peut-être plus pour eux. Il y aura du monde, on joue à domicile et la rencontre sera difficile avec une connotation affective évidente », explique Philippe Buchet, manager du RCNA. fds_rugby_065.jpg Gwenaël Pontier, une des poutres du pack Niçois confirme : « Avant un derby, il existe toujours un peu d’intox mais on ne peut pas dire que c’est de la rivalité. Pas chez nous en tout cas. Eux peut-être plus puisque beaucoup ont été formés à Nice. » Julien Kinane sait la tâche qui l’attend : « Grasse est très solide devant. Ils évoluent ensemble depuis longtemps et sont très soudés. Il faudra l’être tout autant ». Le nouveau coach Olivier Achaintre a ainsi programmé mercredi un entraînement spécifique pour les avants. Il a insisté sur la conquête. Le labeur est appliqué et les ouvriers à l’écoute de l’ex-entraîneur d’Albi et de Lyon. « On répète, on corrige et on ne s’affole pas. S’il faut finir à 22h, on finira à 22h », lance Olivier Achaintre et insiste sur la solidarité et la cohésion aussi bien technique que mentale : « On doit réussir ensemble ».

Les Niçois ont eu quinze jours pour oublier la défaite « stupide » à Draguignan. Ils ont travaillé collectivement pour faire front dans le « derby de l’Azur ». L’effectif a été renouvelé à 80%. Après les départs de l’ouvreur Vincent Déauze parti entraîner Gap et du demi de mêlée Julien Legall qui est retourné chez lui à Anglet et l’arrivée d’une nouvelle charnière (Eric Delage en 9 venu d’Albi et Geoffrey Marras en 10 recruté à La Valette), les réglages et les automatismes doivent se faire. Olivier Achaintre y travaille. Il faudra que les Niçois soient prêts pour le vrai derby du rugby, prêts à combattre, à ne céder aucun pouce de terrain, prêts à plaquer et prêts à faire vibrer la tribune du Stade Arboras.

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