L’échange (verbalement) musclé entre Christian Estrosi et Manuel Valls, qui suit d’autres commentaires du même ton, relance une polémique qui , franchement, manque de consistance et qui donne l’impression qu’ on veut entretenir de manière artificielle.
En fait, à quoi sert de parler de « mater » les gens du voyage ? On est quand même pas dans une corrida avec un matador en pleine action ! Et puis, qui est vraiment le taureau ?
Qu’est-ce-que ce vademecum en sept points, cettte charte à diffuser parmi les membres d’une hypothétique association de maires anti-gens du voyage ? Un « pronunciamento » au goût de mauvaise salade niçoise juste bonne à créer de la confusion ?
D’accord que Christian Estrosi aime donner un maximum d’ampleur à son action et passe pour un véritable maître es-propagande, mais quel avantage peut-il penser tirer de ce positionnement ?
Concernant les gens du voyage, il y a certainement une réflexion à faire et la pire solution serait de pratiquer la politique de l’autruche. Mais, choisir de jouer les shérifs en mode far-west qui s’opposent aux méchants peaux-rouges ne semble certainement pas non plus la solution la plus appropriée, bien au contraire.
Doit-on rappeler que, dans quelques jours, la Fête Nationale du 14 juillet célébrera, encore que symboliquement, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (même si promulguée le 3 novembre 1789) ?
Que le juriste niçois René Cassin, Prix Nobel de la Paix, est un des auteurs de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ?
Autant des circonstances et exemples dont il faudrait se souvenir pour ne pas tomber dans le trivial !
Serait-il enfin possible d’élever le débat parce franchement, tout ça pour ça…