Il était une fois France3 Nice

Vendredi 13 octobre. Il est 18h34. Olivier Orsini a le sourire. Il vient de finir le sujet qui lui a échu : le jeu et ses particularités en ce vendredi 13. Six minutes plus tard, Sophie enregistre la météo. Le journal est enfin bouclé. Il sera diffusé à 18h50. La journée fut très longue pour Olivier et Jacques son JRI. En plus de son reportage, il doit présenter le journal. Double mission.

Petit flash-back. Il est 9h05. La conf de rédac’ débute. Olivier sourit déjà, comme souvent. Heureux d’être là et heureux de devoir faire ce qu’il a à faire. Ce métier c’est sa passion. Il n’est qu’en CDD mais peu importe. Aujourd’hui comme la veille, il partira en reportage et délivrera un petit brin d’information aux télespectateurs Niçois.

Véronique Lupo-Manuguerra, elle, est déjà sur le terrain pour faire découvrir l’accordeur de piano de la Ville de Nice. Olivier et Valérie Munch attendent les propositions de Malik avant de suggérer leurs idées. Trois reportages sur le terrain et quatre brèves doivent être désignés. L’actualité n’est pas riche. Le week-end approche. Le conseil municipal se déroule à deux pas mais d’un consensus rédactionnel il ne sera pas utile de s’y rendre. Olivier se charge du reportage « marronnier » du jour en l’occurrence le vendredi 13. Véronique rapportera d’ici peu son sujet sur l’accordeur. Malik suggère pour Valérie : la loi sur la reconnaissance du génocide arménien ou le festival de Hard Rock à la Salle 700 du Nikaïa tout en se tenant prête pour partir en mairie au cas où. Le Hard Rock l’emportera même si Valérie n’y est pas vraiment favorable mais le chef a su se montrer persuasif.

La « conf » achevée, il est temps pour les journalistes de réfléchir à leurs angles, de trouver les autorisations pour pénétrer et filmer à l’intérieur des casinos. Olivier rédige son journal et ses introductions.

Olivier et Jacques rejoignent le sous-sol, embarquent le matériel dans la Clio et filent dans la rue piétonne. Le stationnement succinct masque à peine l’empressement. Jacques choisit ses angles et Olivier répète. Les conditions ne sont pas évidentes. Les deux compères devront braver les aléas d’une rue animée. Quelques rires intempestifs de passants perturbent la présentation , mais tant bien que mal, le journal est dans la boite. Direction le Casino Ruhl. Pierre Compagnon, directeur du Marketing les briefe. Les interdits s’accumulent : pas le droit de filmer le jackpot, pas le droit d’interroger les clients qui de toute façon se refusent d’évoquer leurs vices. Les deux journalistes sentent le traquenard. Avec diplomatie, courtoisie et sourires, la caméra aidant et la perspective de faire un peu de publicité, tout va leur être permis.Le directeur accepte une interview, ouvre exceptionnellement la salle des jeux et répond sans faux semblant à toutes les questions. Deux joueurs italiens et deux personnes âgées deviennent les porte-parole de cette expédition dans le monde des jeux. Au final, alors que tout paraissait compliqué, Olivier Orsini a largement obtenu ce qu’il espérait trouver. L’après-midi, dans l’autre casino de la Ville de Nice au Palais de la Méditerranée, la responsable de la communication va tout faire pour faciliter la tâche aux reporters de France3. Elle déniche Georgette et Elisabeth des clientes « causantes » et jouant le jeu. Le ticket est gagnant et ajoute un supplément et un complément à la séquence matinale. Il est 15h30. Deux plans sur des trèfles et sur une déjection canine dans le jardin en bas de la locale illustrent au mieux le reportage. Le sujet « Le vendredi 13 au casino » est bouclé.

Perfectionnistes, ils décident d’aller à la Française des Jeux. Le responsable Olivier Nérac vient de répondre à M6, les concurrents. « Le chef sera heureux ! » lance Olivier Orsoni. Il récolte des chiffres intéressants pour remplir le thème « statistique ». Une joueuse raconte son anecdote du jour : sa fille est née un vendredi 13 et elle achète 13 tickets. Olivier et Jacques parcourent quelques mètres et rejoignent les bureaux. Il est 16h30. La journée de Jacques est terminée. Olivier lui doit construire son sujet qui sera monté par Thomas. Hélas tout n’est pas si simple et le journalisme prouve une nouvelle fois que c’est le métier de l’imprévisible. L’Opposition a fait des siennes au conseil municipal. Valérie Munch était présente.

Le reportage sur l’accordeur est remplacé. Olivier doit refaire son journal. Il monte sur les terrasses de l’immeuble et recommence sa présentation. « Cela arrive une fois sur deux », rassure Malik.

Pas de quoi rassuré Olivier qui ne devra pas traîner pour boucler son sujet. Il a plus de quinze minutes à visionner. Il sélectionne les phrases clés et chocs, celles qui retiendront l’attention et qui apporteront l’information. Thomas choisit les images qui colleront aux propos de la voix-off. Elles devront correspondre au débit d’élocution d’Olivier. Thomas a l’habitude. Après trois tentatives, le sujet est cette fois-ci définitivement bouclé. Il est 18h34. C’était vendredi 13. Ni jour de chance ni de malchance. Simplement une journée ordinaire pour une équipe de reportage de France3 Nice.

Le blog de France3 Nice : https://blog.france3.fr/france3nice/index.php/2006/10/19/39577-lequipe-de-france-3-nice-vous-propose-aujourdhui-jeudi-19-octobre-2006

Le journal du vendredi 13
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