Claude Puel avait peur d’une certaine suffisance mais c’est finalement d’une insuffisance certaine que les aiglons ont fait preuve face à une équipe de l’Apollon Limassol pas vraiment des plus transcendantes. L’espoir est encore permis pour le match retour mais il faudra montrer un autre visage, et peut-être une autre composition d’équipe, pour espérer renverser la vapeur.
Cvitanich et Bauthéac sur le banc, la première période n’aura pas été des plus relevées avec, en début de rencontre, une première occasion pour Sangoy qui rate de peu le cadre des buts gardés par Ospina. Le jeu est haché et les fautes niçoises se font nombreuses si bien qu’après 20 minutes de jeu c’est Kévin Gomis qui hérite de la première biscotte. Traoré tente bien d’y aller de sa frappe mais Bruno Vale, l’ange gardien Chypriote, est sur la trajectoire. Ce sera pourtant Constant qui aurait pu réaliser le véritable hold-up en fin de première période suite à un coup franc d’Eysseric mais les deux formations rentreront finalement aux vestiaires sur un score nul et vierge.
Le discours de Claude Puel à la mi-temps semble avoir donner un léger coup de fouet aux aiglons et le duo d’anciens lyonnais, Kolodziejczak et Pied, sont tout près de débloquer le compteur suite à un bon centre du premier et une tête du second qui ne trouvera que le montant des buts de Bruno Vale. Les esprits s’échauffent et une rixe éclate amenant deux autres avertissements à Constant, côté niçois, et Merkis, côté chypriote. Sur le coup franc, Eysseric cadre sa frappe mais le gardien chypriote repousse des deux poings. Bientôt l’heure de jeu et on se dit que ce match nul n’est peut-être pas un mauvais résultat avant le retour à Nice. Mais, c’était sans compter sur le serial buteur local, Gaston Sangoy, qui à l’aide d’un coup franc et d’un rebond trompeur ouvre le score à la grande joie des 10 000 spectateurs présents (1-0). Paradoxalement, les niçois encaissent le but au moment où ils se montraient enfin un peu dangereux. Puel passe alors en mode coaching, Bauthéac remplace Pied et Genevois laisse sa place à Cvitanich. Malheureusement, l’apport de sang neuf n’aura l’effet escompté et, au contraire, c’est encore ce diable de Sangoy qui double la mise en reprenant un centre à raz de terre au point de pénalty en crucifiant un Ospina qui, cette fois, ne pouvait absolument rien faire (2-0). Un scénario idéal pour Limassol.
Cvitanich essaie de peser sur la défense locale mais sa première tentative ne trouvera que le petit filet des buts de Bruno Vale alors que sa seconde tentative se transforme en but justement refusé pour hors-jeu. Dernier changement à 10 minutes de la fin avec la rentré de Bosetti qui remplace Eysseric. Maladroitement, les aiglons essaient de marquer ce petit but qui ferait toute la différence mais Cvitanich qui demandait un pénalty suite à une faute de Vasiliou ne récoltera finalement qu’un carton jaune. Les minutes s’égrainent et même si Digard aurait pu réduire la marque sur un bon service de Bauthéac, c’est finalement Gullon, côté chypriote, qui aurait pu corser l’addition dans les dernières minutes du temps additionnel.
C’est donc avec deux buts de retard que les Niçois devront composer, jeudi prochain, dans leur antre du Stade du Ray. Mais, pour espérer, au moins, revenir à hauteur des joueurs de Limassol, il faudra montrer une toute autre envie face à des chypriotes qui n’auront jamais été si près de la qualification à la phase de poule de l’Europa League.
L’apprentissage aura été compliqué pour les aiglons mais l’espoir reste permis pour une équipe qui aura su démontrer, l’an passé, les ressources nécessaires pour renverser ce type de situation. Encore faut il que les bonnes personnes soient à la bonne place…
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