Fini le stade du ray, place à l’Allianz Riviera. Tel est le message délivré par Christian Estrosi pour la pose symbolique d’un carré de pelouse du ray au centre du rond central du nouvel écrin de l’OGC Nice. Devant tant d’optimisme et d’enthousiasme, l’énigme de la fréquentation et de l’accès au stade persiste toujours et pourrait resurgir tout au long de la saison comme trouble-fête.
Accompagné du président de l’OGC Nice, Jean-Pierre Rivère, Christian Estrosi foule la pelouse de l’Allianz Riviera d’un pas fier. Il croit en la réussite de ce projet et il aime à le faire savoir.
Pourtant accusé par l’opposition d’avoir récupéré le projet de l’ancien Maire Jacques Peyrat, « le fils de Nice » n’hésite pas à s’afficher partout avec « son » Allianz Riviera (Tour de France, visite de Michel Platini…). Logique pour le représentant de la ville de Nice. Logique aussi, qu’il assume les éventuelles points négatifs ou d’interrogations liés à ce nouveau stade.
D’accord, de la pelouse, le rendu est impressionnant. Ces quatre tribunes qui font face au terrain ne demandent qu’à vibrer au rythme des chants niçois. Le toit disposé au-dessus de chaque tribune est un plus indéniable à la fois pour le confort et le rendu d’ambiance. Mais derrière l’aspect se cache l’utile et l’accessibilité pour les spectateurs. Les parkings, c’est évident, n’ont pas été pensé en proportion de la capacité d’accueil du stade. Beaucoup de niçois pensent à tort pouvoir garer leur véhicule devant l’Allianz Riviera.
Mais la réalité forcera les automobilistes à utiliser des navettes ou d’autres moyens de transports. Un procédé fastidieux et compliqué quand il concerne des milliers de personnes à déplacer. Ce cas de figure pourrait se présenter les soirs de grande affluence lors des matchs de gala. En ce qui concerne la fréquentation, hormis face aux grandes équipes, le stade aura du mal à faire le plein tout le long de la saison. Les chiffres d’affluence du Ray sont là pour le prouver puisque avec sa capacité de 15 000 places, il a du mal à être rempli.
La difficulté d’accès au stade et le manque de résultat sportif pourrait accentuer ce constat. Avec ses interrogations, il ne s’agit pas d’accabler par avance le fabuleux bijou qu’est l’Allianz Riviera. Mais simplement de poser les bonnes questions en vue d’informer les niçois à un peu moins de deux semaines du premier match des aiglons dans leur nouvel antre face à Valenciennes.