Rappel des faits pour essayer de comprendre cet incroyable feuilleton : Un jeune mentonnais Matthieu Muratore déclare, documents à l’appui, avoir enregistré à l’INPI la marque Issa Nissa, « cri de guerre » non officiel mais reconnu des supporters niçois de football et slogan utilisé en d’autres occasions pour témoigner son identification niçoise.
Bref, il serait le « propriétaire » et le seul autorisé à en concéder l’usage à titre gracieux ou en le monnayant. Et là le bat blesse… Escroc ou petit malin qui a su exploiter une faille et veut en tirer profit de façon légitime ? Ce personnage, à l’apparence modeste et banale, est-il seul ou paré de quelques supports juridiques derrière lui ?
La remarque n’est pas anodine parce que Matthias Muratore, c’est son nom, distille habilement les petites phrases à effet immédiat : En l’espace d’une journée il est passé d’un ton menaçant (On négocie ou je ferai valoir mes droits) à un double langage (Oui aux supporters*, non au club). Est-ce un jeune intelligent ou le porte-parole de quelqu’un d’autre?
Pourquoi ce retournement ? Une bouffée de générosité ou la crainte de quelques discussions « physiques » avec quelques exaltés qui ne manquent jamais une occasion pour se faire remarquer ?
Par contre, ce malin prend visiblement plaisir au jeu du poker menteur avec le président de l’OGC Nice, Jean-Pierre Rivère, qui l’a accusé de chantage : « Pourquoi m’accuser si on ne ce connait pas ?, c’est sa position » rétorque à son tour l’accusé.
D’ailleurs, la cible est claire et elle ne peut être que le club niçois et son président qui possèdent les fonds nécessaires à récupérer cette marque pour l’utiliser à fins commerciales. A qui profiterait le merchandising ?
Le maire de Nice est, lui aussi, descendu dans l’arène des déclarations pour exprimer son indignation et en s’engageant à faire tout le possible pour éviter que « Issa Nissa » reste dans les mains d’un tel individui.
La parole est à présent aux juristes pour comprendre si la position de Matthias Muratore (et de ses éventuels complices) a la légitimité prétendue.
Toutefois, il serait utile de se demander comment des choses pareilles peuvent se produire. Dans cet épisode , le management du club en sort avec peine. Personne n’avait donc pensé à protéger la marque dont tout le monde affirme l’importance affective mais aussi commerciale ? Il a fallu un Matthias Muratore pour le découvrir ?
On s’appelle manager par ici, manager par là…