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22 novembre 2024

La pétition pour le tramway du PS, « NON au souterrain, OUI à une ligne 2 en surface ».

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Pour Patrick Allemand, le leader de l’opposition niçoise :  » Le débat sur les transports publics niçois doit être libéré du souterrain et c’est pour cela que le débat « contre ou pour ce souterrain » n’est pas un débat droite-gauche ! Il n’y a rien d’idéologique là-dedans. Un souterrain n’est ni de droite ni de gauche. L’enjeu de la pétition est de libérer le débat sur l’avenir du réseau de transport public à Nice.


tram_nice-10.jpg Jusqu’au 30 septembre 2013 donc, à l’initiative du groupe « changer d’ère » des points de signatures sont à disposition dans tous les quartiers de la Ville. Patrick Allemand espère atteindre le cap des 15.000 signatures qui lui donneront, selon lui, la force nécessaire pour faire avancer sa position.

« La Ville de Nice et la Métropole ont, semble t’il, enterré, la question du transport public dans le « souterrain » : Circulez il n’y a rien à voir au niveau du transport public à Nice !

La question du transport public est un enjeu essentiel. A l’instar des autres grandes villes de France, Nice doit pouvoir bénéficier, dans les meilleurs délais, d’un véritable réseau de tramway, reliant les différents quartiers grâce à plusieurs lignes couvrant quelques dizaines de kilomètres. Pour le Maire, l’essentiel est de relier le plus rapidement possible le Port à l’Aéroport, avec, de Francois Grosso au Port, une ligne en souterrain de 3,2 km, c’est à dire un métro !!

Nous avons déjà souligné les inconvénients de ce souterrain : son coût financier (300 millions d’euros), les risques et aléas géologiques, l’impact esthétique sur le Port, sur les jardins Durandy et Alsace-Lorraine où seront construites des sorties de Metram, dont personne n’a encore mesuré les nuisances, car cela nécessitera de creuser des excavations de près de 40 mètres de rayon sur plus de 20 mètres de profondeur.

Au delà de ces inconvénients, nous croyons qu’un réseau de tramway, c’est beaucoup plus qu’une simple solution de mobilité entre 2 points. C’est un véritable réaménagement urbain, qui permet de dynamiser une ville, en fluidifiant les échanges économiques et sociaux entre tous les quartiers. Un réseau de tramway, c’est aussi de nouvelles opportunités pour la politique de l’habitat. »

A titre d’exemple, Bordeaux qui est doté d’un réseau de tramway de 3 lignes, couvrant près de 40 km, avec 18 parc-relais a lancé le long des axes de tramway, une vaste opération de 50.000 logements neufs !

A l’opposé, Nice, qui dispose d’une seule ligne de 9,5 km et envisage une deuxième ligne de 11,4 km, dont 3,2 km en souterrain, est dans l’incapacité de proposer des solutions d’envergure à la crise du logement, qui frappe durement les ménages et les entreprises niçoises. Un réseau de tramway étendu, allant de la Trinité à la Plaine du Var offrirait de nouvelles solutions en matière de logements et faciliterait, ainsi la vie des entreprises et le développement économique.

Il convient aussi de souligner que la desserte de la Plaine du Var, de Nice Méridia et du Grand Stade est devenue une priorité économique, probablement sous estimée au moment du choix du souterrain. Tout le monde le sait (et on s’en apercevra dès l’inauguration) : le Grand Stade doit être desservi par une ligne de tramway pour éviter le blocage de la ville à chaque événement s’y déroulant. Mais, il y a un autre impératif, probablement plus important même si moins mis en avant, c’est la desserte de Nice Méridia. Or il ne sera pas possible de construire cette ligne 3, si l’on doit financer le surcoût du souterrain de la ligne 2.

Derrière ce souterrain par contre, ce sont deux conceptions de la vision du développement urbain de notre ville qui s’affrontent. Ce débat peut être rouvert sereinement, sans que soit évoqué un nouveau retard du tramway. Rien n’interdit de lancer les travaux de la L2 en surface de l’Aéroport jusqu’à Francois Grosso, tout en prenant le temps d’analyser les priorités de la Ville : le souterrain de 300 millions d’euros ou alors d’autres lignes en surface, avec une traversée du Centre-ville qui resterait à déterminer. Il y a différentes solutions possibles. Elles doivent être mises sur la table, présentées aux Niçois et discutées. La question de la traversée du Centre-ville par la L2 ne doit pas servir de prétexte pour prendre en otage le débat essentiel sur les priorités du réseau de transport public à Nice.

La situation financière ne permettra pas de tout faire en même temps. Il faudra faire des choix.  »

Patrick Allemand
Conseiller municipal et métropolitain, président du groupe « Changer d’Ere »

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