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22 novembre 2024

Nice Matin : « Touchez pas au bijou… de famille ! »

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Après une assemblée générale où il a été décidé d’attendre la prochaine et promise venue de Philippe Hersant, les salariés du groupe Nice Matin ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être accompagnés pour certains et certainement mangés, pour une grosse centaine d’autres. Une situation qui s’est organisée sur la toile avec le groupe Nice Matin Résistance qui compte plus de 2000 résistantes et résistants.


nm-crise.jpg Alors certes, on peut le critiquer, le charrier même parfois, tout en y étant pourtant abonné depuis des années, mais peut-on imaginer des régions telles que la Côte d’Azur, le Var ou la Corse sans l’unique quotidien local d’informations que sont les éditions du groupe ? Difficile à croire mais c’est ce qui pourrait bien se passer après la première « purge » prévisible avec l’arrivée d’investisseurs qui n’entreront dans la danse qu’au prix d’un plan social qui avoisinerait la disparition de 150 à 200 postes sur les 600 existants. Un redressement judiciaire pointe et semblerait inévitable sur la fin de l’année et l’année suivante.

Sorti miraculeusement d’une situation financière désespérée grâce à la « collaboration » des mêmes banquiers qui avaient généreusement financé le groupe éditorial Hersant, remis sur les rails par une très critiquée opération de sauvetage du tandem Tapie-Hersant (encore lui !), voici Nice-Matin (et Var-Matin et Corse-Matin) encore en proie aux difficultés d’un compte d’exploitation négatif et de la non possibilité ou non volonté de son actionnaire d’investir pour une relance efficace et définitive.

L’arrivée de Bernard Tapie puis son rapide départ, la reprise en main par Hersant… Les épisodes se sont donc enchainés pour les salariés du quotidien local mais la fin de l’histoire risque fort d’avoir un goût bien amer. Et c’est ce que redoute aussi les syndicats qui s’organisent car si restructuration il y a, elle se fera dans les deux mois à venir et avec le minimum légal pour les départs.

Pour l’instant la seule opération connue est celle de l’augmentation du prix de vente (de 1 à 1,10 euros) qui pourrait améliorer la trésorerie mais jouer négativement sur le volume des ventes et finalement ne pas faire bénéficier les recettes globales de l’embellie prévue.

Même si, en vue des élections, l’attention « affectueuse » des hommes politiques locaux ne manquera certainement pas, la situation risque de s’aggraver et prendre la voie d’un affaiblissement certain du grand quotidien régional si cher aux lecteurs azuréens.

Si certains rapports d’analyse et prévision annoncent la fin de la presse écrite à l’orée de 2020-2022, ce serait vraiment dommage de voir accélérée la mise en exécution sur la Côte d’Azur.

Pour en savoir plus : le groupe Nice Matin Résistance

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