Le « wonder-couple » des municipales 2014 a annoncé la couleur, hier, au cours d’une conférence de presse : L’alliance entre Nice Réunie de Jean Icart et l’Entente Républicaine pour Nice de Jacques Peyrat a été rendue publique avec une seule liste qui les représentera aux élections. « La voie de la raison »- l’ancien maire de Nice dixit- « a été tracée. ». Il reste à présent à lui donner de la voix pendant la campagne électorale mais surtout tout faire pour aller chercher ces voix utiles pour que cet essai soit transformé.
« Notre étiquette c’est Nice et notre cause commune veut rendre possible une différente gouvernance de la ville, stopper cette folie faite d’auto-glorification, de gaspillage et de contre-vérités » Affirment les deux candidats.
Bref, ce regroupement s’adresse à toutes celles et tous ceux veulent sortir d’un système en main aux appareils politiques pour s’ouvrir à la société civile et aux politiques de tout bord afin de former une équipe performante. Date limite : Fin d’année; de manière à être en formation de combat pour les deux mois chauds de la campagne électorale quand devra aussi être choisie la tête de liste de cette formation.
« Nous nous adresserons aux citoyens sans étiquette politique qui sont la large majorité des votants (222 000.personnes), qui veulent participer à la vie démocratique sans passer par les différents appareils des partis. Je suis sûr que nous serons compris et appréciés »- dit Jean Icart.
Le dernier mot est pour Jacques Peyrat: « Si le système politique est jugé négativement par les gens, une élection municipale c’est un homme, une équipe compétente et un programme ».
Les deux hommes politiques niçois savent bien, qu’en cas d’insuccès, cette élection risque fort d’être leur dernière bataille. Mais, tout en affichant une attitude plutôt profil bas, peut-être pour accentuer la différence entre le style flamboyant qu’ils fustigent du maire sortant, leurs sourires laissent penser qu’ils croient en leur bonne étoile.
Leur critique est, en « revanche », sans concession envers Christian Estrosi (Comment a-t-il pu se permettre de dire qu’il a hérité le musée des horreurs et trouvé un champ de ruine quand je lui ai laissé les comptes en ordre et 8,7 km de tramway, lui qui a une dette de plus d’1 milliard, métropole comprise, et qu’il en a construit en 6 ans 300 mètres supplémentaires ? Ajoute un Jacques Peyrat à la mémoire d’éléphant) et un tantinet condescendante vis-à-vis de Marie-Christine Arnautu ; « Nous sommes deux militaires parachutistes niçois auxquels on oppose une parachutée parisienne ! » disent-ils en bloc.
On laisse à d’autres futures occasion l’analyse du programme à peine esquissé mais axé principalement sur une gestion de proximité et à une redéfinition du rôle et des compétences de la Métropole.
Enfin, en ce qui concerne la revanche envers Christian Estrosi, même si les deux la nient officiellement, (« Notre ambition politique est derrière nous » affirment-ils) , elle devrait donner lieu, dans les jours prochains, à des joutes de très haut niveau.
A suivre…
