Comme le signale, ci-dessous, le président d’Anticor 06, censeur implacable des comportements et moeurs publiques azuréennes, Madame Denise Fabre est passée à côté du sujet concernant sa vraie-fausse démission de son poste de suppléante du conseiller général, Benoît Kandel, et son geste n’a finalement été qu’un coup tiré à blanc.
Ne connait-elle pas la recommandation de Tayllerand aux fayots de tout bord : Surtout pas trop de zèle !
C’est à se demander ce qu’elle voulait démontrer par son geste…
Denise Fabre, suppléante du conseiller général Benoît Kandel, a effectivement informé le Préfet de sa décision de démissionner de son « mandat ».
Tout d’abord, il convient de lui rappeler que la suppléance d’un conseiller général n’est pas un mandat. Le suppléant est une personne désignée par le corps électoral pour remplacer, dans certains cas, le titulaire. « Mais, tant que cette condition n’est pas remplie, le suppléant ne détient ni mandat, ni fonction, ni pouvoir » (réponse ministérielle du 9 décembre 1996).
De fait, la qualité de suppléant ne lui confère pas une fonction dont on peut se démettre. En effet, « aucun texte ne lui permet de renoncer, par avance, à exercer son mandat dans l’hypothèse où le siège deviendrait vacant » (décision du Conseil constitutionnel du 18 octobre 2012).
Bref, Denise Fabre ne peut démissionner par avance d’un mandat qu’elle ne détient pas encore ! Qu’elle le veuille ou non, elle est donc toujours la suppléante de Benoît Kandel.
Jean-Christophe PICARD