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22 novembre 2024

Jean Icart : « candidat et engagé uniquement pour Nice ».

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icart.jpg Nice-Première : A onze mois des municipales, dans quel état d’esprit êtes vous ?

Jean Icart : Je suis engagé dans ma campagne et cela uniquement pour Nice. Je possède l’expérience nécessaire pour. Celle de l’entrepreneur, puisque j’ai été chef d’entreprise pendant 25 ans, où j’ai dirigé jusqu’à 1500 salariés et celle du politique, en tant que conseiller général, mais aussi fils et petit-fils d’élus niçois.

Nice-Première : Votre expérience du secteur privé vous semble-t-elle nécessaire pour atteindre le fauteuil de maire ?

Jean Icart : Tout à fait. Etre maire de Nice, c’est avant tout être un gestionnaire à plein temps. Il est nécessaire que ce soit quelqu’un qui ait l’expérience de la fonction de chef d’entreprise, l’habitude de l’investissement quotidien, où l’on doit rendre des comptes perpétuellement. Quand on regarde Rudy Salles, à par sa secrétaire, qui a-t-il dirigé dans sa vie ? Ce n’est pas sérieux lorsque l’on veut prendre en main une ville de 600 000 habitants.

Nice-Première :Vous êtes apparenté à droite, mais sans parti attitré. Se présenter sans carte politique n’est-il pas trop pénalisant ?

Jean Icart : Je vais vous faire un rappel historique. En 1995, Jacques Chirac réalise son meilleur score aux présidentielles dans les Alpes-Maritimes. Aux municipales qui suivent, Jean-Paul Barety, qui a le soutien du RPR est balayé par Jacques Peyrat, candidat sans étiquette. Les niçois choisissent leur maire pour ses compétences et non pas en fonction de sa carte politique. Et puis j’ai été réélu sans étiquette aux cantonales en 2001 (conseiller général), alors que Rudy Salles (UDF) a, lui, été battu trois fois aux cantonales.
Si je n’ai pas d’étiquette politique, c’est seulement parce que « mon étiquette c’est Nice ». Je présenterai une liste où plusieurs personnalités sont issues de la société civile. Comme le cancérologue François Demard ou le bâtonnier Jacques Randon. Ce sera une liste qui ira au-delà des clivages politiques.

Nice-Première : Votre candidature, plus celles de Rudy Salles, Jérôme Rivière, Jacques Peyrat lui-même, voire Gilbert Stellardo, ne risquent-elles pas de faire le jeu de la gauche ?

Jean Icart : Je pense que Rudy Salles se désistera avant les élections. Jérôme Rivière n’a pas l’expérience suffisante pour devenir maire. Il est bien à son poste de député (1ère circonscription des Alpes-Maritimes), mais ça ne serait pas un bon maire. Quant à Gilbert Stellardo, il se dit candidat avant chaque élection municipale, mais n’y va jamais. Il ne reste plus que Jacques Peyrat, qui a l’attitude d’un candidat.

« je suis à l’écoute des habitants, tout l’inverse du maire »

peyrat-2-logo.jpg Nice-Première : Quels arguments comptez-vous opposer à Jacques Peyrat ?

Jean Icart : Moi je me présente uniquement dans l’intérêt général de la ville. Ma carrière je l’ai faite dans mon entreprise, la politique c’est seulement pour exprimer mes idées et parce que je m’intéresse aux Niçois. Je suis à l’écoute des habitants, tout l’inverse du maire. Ce sont deux méthodes différentes. Avec Jacques Peyrat, on ne peut pas s’opposer ; alors que moi je ne dis jamais non à un projet si je n’ai pas d’autres solutions.

Nice-Première :Et la gauche dans tout cela. Quel est l’adversaire que vous considérez comme le plus redoutable ?

Jean Icart : Patrick Allemand (vice-président de la région et conseiller général de Nice) me semble le mieux placé au PS. Mais je ne m’y intéresse pas vraiment.

Nice-Première : On vous a vu prendre récemment la défense de Jean-François Knecht (conseiller municipal et général PS), victime de menaces dans l’affaire du grand stade. Pour quelles raisons ?

Jean Icart : J’ai trouvé que le « procès » mené contre lui était scandaleux. Il est toujours plus facile d’attaquer Knecht que Mr (il insiste) le Préfet (Pierre Breuil). Ce qui s’est passé m’a choqué et révolté.
Dans cette affaire Jacques Peyrat a voulu passer pour la victime, alors que son projet a été mal mené depuis le début.

stadelogo.jpg Nice-Première : Quel est votre point de vue sur cette affaire. La construction du grand stade vous semble-t-elle impérative ?

Jean Icart : Ce que je sais, c’est que le stade du Ray est obsolète. Il est impensable de réaliser ce projet sur l’emplacement actuel du Ray. Il aurait fallu raser les courts de tennis et l’école qui jouxtent actuellement le stade. Alors, oui je suis pour le grand stade, mais j’ai seulement un doute sur la nécessité de devoir construire 32 000 places quand je vois la fréquentation actuelle.

Nice-Première : Si vous êtes élu maire en octobre prochain, quels seraient vos projets prioritaires ?

Jean Icart : Il y en a plusieurs. D’abord, depuis douze ans je me bats pour rendre le port de Nice aux pêcheurs et aux plaisanciers, de façon à ce qu’il soit le plus beau de la Côte-d’Azur. Pour cela, il faudrait construire un nouveau port, dédié au commerce, sur l’embouchure du Var (il indique son projet, détaillé sur un plan accroché à un mur de sa permanence).
Ensuite, il faut résoudre le problème de congestion du trafic urbain. Pour cela, je propose une ligne de métro en surface, sur la ligne ferroviaire actuelle, qui relierait l’Ouest à l’Est de la conurbation, équipée de parking relais à chaque station. Tout l’inverse de ce qui a été fait avec la ligne de tram Nord-Sud, là où les flux quotidiens sont bien moins nombreux. C’est la seule alternative rationnelle à la voiture.

Nice-Première : Considérez-vous la future ligne de tram comme une erreur ?

Jean Icart : Bien évidemment, et ceci pour plusieurs raisons. Déjà parce que dépenser un milliard d’euros pour le tramway, cela me paraît trop cher. Si l’on avait laissé des voies réservées aux bus, le problème serait déjà réglé. Ensuite, cette ligne relie la montagne à la mer. N’aurait-il pas été plus judicieux de joindre les zones habitées, les zones d’activités où le trafic est encombré ?
Enfin, ce projet n’a pas assez pris en compte les souffrances des commerçants. Le périmètre d’indemnisation n’était pas assez étendu. Quand je vois que « le tombeau de la vaisselle », une institution niçoise est en difficulté, je suis vraiment attristé. Je me suis battu pour que les commerçants soient indemnisés. J’étais révolté en tant qu’ancien entrepreneur, parce que je sais très bien que le chef d’entreprise à des échéances tous les mois. Pour Peyrat, ce n’est qu’une fois tous les six ans.

Nice-Première : Dernière question. Avant les municipales, il y a les Présidentielles. Allez-vous appeler à voter pour quelqu’un ?

Jean Icart : J’ai mes convictions personnelles, mais je ne ferai aucun appel. J’ai pris l’habitude de ne jamais demander de voix à quiconque.

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