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25 novembre 2024

Réforme des rythmes scolaires : Droite et syndicats unis dans la contestation !

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La réforme des rythmes scolaire est au centre du débat politique. Pour des raisons différentes, syndicats et droite se retrouvent du même côté pour exprimer leur opposition à la mise en place de cette réforme qui, après un premier lancement en 2013, doit trouver son régime définitif lors de la prochaine rentrée scolaire.


rythmes_ecole-2.jpg L’aspect politique de l’opération est flagrant : Pour l’UMP c’est une occasion de plus de critiquer (dans ce cas, on devrait plutôt dire « d’attaquer ») le gouvernement et essayer d’en déstabiliser son Ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon.

La gréve de ce jour (Rassemblement syndical sur la place Garibaldi à 10 heures) a recu le soutien de Christian Estrosi et de tous les maires de droite de la métropole Nice Côte d’Azur. On aura donc une première avec le défilé (virtuel ou réel ?), côte à côte, du maire de Nice et des représentants de la CGT et d’autres syndicats scolaires ?

D’ailleurs, si ceux-ci demandent le report de l’application de cette réforme et l’ouverture des négociations avec le ministère de l’Éducation Nationale, les maires azuréens de droite (Christian Estrosi et son collègue cannois Bernard Brochand en tête) se refusent même de l’appliquer. Du moins «tant que l’impact financier ne sera pas maîtrisé et que l’efficacité contre l’échec scolaire ne sera pas démontrée».

« Nous avons le devoir de ne pas mettre en application le décret instaurant les nouveaux rythmes scolaires », a expliqué Christian Estrosi au cours d’une conférence de presse alors que pour Bernard Brochand : « Nous allions devoir débourser entre 1,5 et 2,7 millions d’euros de plus à l’enveloppe déjà conséquente que nous allouons chaque année au service périscolaire. C’est juste impossible.»

«Nous allons devoir augmenter les impôts, c’est une évidence», déclare même Honoré Colomas, le maire de Saint-André-de-la-Roche et président de l’association des maires des Alpes-Maritimes.

Des maires de droite qui dépassent la CGT sur sa gauche, on avait pas encore vu ça sur la Côte d’Azur !

Mais, des maires de droite qui se refusent d’appliquer une loi pourrait être aussi un mauvais exemple de la part de ceux qui viennent d’être au pouvoir et un précédent dangereux pour ceux qui ont l’ambition d’y revenir. Le respect de la loi n’est-il pas le premier acte du pacte républicain ? A moins que la clé de lecture ne se situe au cœur de l’assemblée générale des Maires de France où chacun des opposants aura l’ambition de se présenter avec l’exploit le plus éclatant dans sa besace. Ce sera donc du sérieux ou juste un tour de piste, histoire d’échauffer les esprits pour la prochaine campagne électorale des municipales ?

Dans ce débat, où le positionnement politique prime sur les contenus et dans lequel les intérêts des jeunes élèves (au noms desquels tous s’expriment !), sont pris en otage, la palme d’or revient sans aucun doute au docteur Alain Frére, maire de Tourrette-Levens.

Dans une interview parue dans le quotidien local,il a déclaré sa conviction en tant que médecin que la réforme aurait un « impact négatif  » sur les jeunes élèves. On se demande quelles sont les sources de son affirmation… Une illumination par le Saint-Esprit ?.

Rappelons que le but de la loi est la répartition des heures de classe sur la semaine, la journée de classe étant allégée et les enseignements programmés à des moments où la faculté de concentration des élèves est plus grande.

Mais, laissons la parole au professeur François Testu, chronopsychologue, et au professeur, Marcel Rufo, pédopsychiatre :  » Cette réforme devrait améliorer les conditions de réussite de tous les élèves et renforcer leur plaisir d’apprendre. ».

Pour le professeur Testu ; « Il faut préférer, au terme « alléger », le terme « dédensifier » et placer au bon moment les activités sollicitantes intellectuellement, physiquement et biologiquement », alors que pour le professeur Marcel Rufo, pédopsychiatre : « C’est une réforme essentielle d’égalité des chances et d’accès à la culture ou au plaisir ».

Pour ces deux scientifiques : « Les principaux enseignements tirés des recherches de terrain sont les variations journalières des performances intellectuelles sont plus présentes chez les élèves qui ne maîtrisent pas la tâche, les activités éducatives périscolaires et extrascolaires contribuent à l’épanouissement physique et psychique des jeunes et la semaine de quatre jours sans aucune activité proposée autour de l’enseignement scolaire désynchronise la rythmicité journalière et affaiblit les performances des élèves

Pour cette conclusion : « La libération du temps n’est pas obligatoirement synonyme d’épanouissement. »

A suivre…

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