A ce rythme, la politique à Nice sera bientôt une question de droit et de jurisprudence. Le prétoire se substituera-t-il à l’hémicycle ? Vendredi dernier, Christian Estrosi s’est fait habiliter par le Conseil Municipal à assigner en justice ceux qui, d’après son jugement, critiquent son action en portant atteinte à l’image de la Ville… d’où la démission de Olivier Bettati. Une démission qui n’en finit plus de faire débat…
Pour Anne Boquet, directrice générale des services (Ancienne préfète, elle devrait s’y connaitre…), Olivier Bettati a démissionné d e son poste d’adjoint mais son acte n’est pas valable au motif qu’il n’avait pas été envoyé au préfet… Mais aux employés municipaux et métropolitains !
Pour Olivier Bettati, rien de tout cela : « S’agissant, comme je l’ai écrit au maire simplement de quitter cette majorité et de rendre mes délégations, il n’y a donc pas de raison d’en informer Monsieur le Préfet des Alpes Maritimes. »*
Mais sa réponse n’est pas sans toucher un nerf à vif : « Je crains qu’il ne s’agisse finalement que d’un excès de zèle d’un haut fonctionnaire qui n’agit pas dans l’intérêt général de la collectivité, mais dans le seul intérêt politique de son supérieur hiérarchique, Christian Estrosi ».
Et maintenant ? Un nouveau contentieux à prévoir ? Rien de plus intéressant et de plus productif en vue ?
Après, on se demande pourquoi les électeurs désertent les urnes …
