Si la décision de se porter candidat à la Mairie de Nice a été le fruit d’une réflexion tout sauf simple, le « nouveau » challenger de Christian Estrosi donne l’impression de l’avoir bien métabolisée : » Je veux être le candidat de la proximité, du retour aux fondamentaux, du bon sens contre une gestion autocratique d’un homme et d’un petit groupe de technocrates de plus en plus déconnectés de la réalité et surtout des niçois ».
La rupture avec Christian Estrosi est profonde, l’épisode de la délibération du Conseil Municipal autorisant la maire à ester le tribunal en cas de diffusion d’informations portant attente à l’image de la ville et contre lequel Olivier Bettati s’est élevé, n’était bien entendu que l’occasion pour porter l’estocade finale : Il est évident que la fissure entre les deux remonte à bien plus loin et à d’autres situations plus ou moins similaires.
Mais, en politique, tout se tient et on aurait tort d’oublier l’impact de la bataille à coups feutrés entre les Fillonistes et les Copeïstes lors de l’élection du président de l’UMP, l’an dernier
Bref, rien ne va plus entre les deux hommes : » Et pourtant, je l’ai servi avec loyauté pendant 25 ans, mais, aujourd’hui, Christian Estrosi n’est plus la même personne. Pour lui, la politique est devenue une séquence de communications, pour moi c’est l’écoute des gens et la tentative de résolutions de leurs problèmes » a ajouté le nouveau concurrent au prochain scrutin municipal.
Quels sera la ligne politique, le fil conducteur, le nom de cette liste qui se veut, ni de droite, ni de gauche mais au service de la collectivité et des citoyens ?
» Le nom n’a pas été encore choisi et nous le ferons avec celles et ceux qui souhaiteront me rejoindre dans cette aventure, de laquelle je mesure tous les risques. Je fais appel aux personnes issues de la vie socio-professionnelle et associative. Il y a là un gisement de talents auxquels il faut demander de faire quelque chose pour leur ville sans préjugés idéologiques ».
Mais, une question se pose immédiatement : Comment faire passer le message de vouloir se différencier, qui de plus est s’opposer à un maire sortant après avoir fait partie de son groupe pendant toute une mandature ?
Pour Olivier Bettati, la réponse est simple : » Oui, je le sais, c’est ce qu’on me dira et reprochera pendant toute la campagne. Et je l’assume ! Cependant, j’étais dans le cas classique d’un élu qui doit être fidèle à son parti et donc sa ligne de conduite ne peut qu’en être influencée. Aujourd’hui j’ai changé ma vision des choses et je le dis clairement… Je préfère perdre une élection et garder mes convictions, plutôt que de gagner grâce à des arrangements… » Comprenne qui voudra, ou pourra.
Pour en finir, pas de noms de possibles candidats à la candidature, ni de présentation de programme, sauf quelques mots prononcés par ici et par là : Équilibre budgétaire, passerelles intelligentes entre la société civile et l’administration publique, une gestion basée sur le bon sens et les bonnes idées…
Tout cela fait un peu salade niçoise mais, comme le rappelle le néo-candidat Olivier Bettati : » Oui, c’est peut-être vrai, mais pour ce qui est de la salade niçoise : Tout le monde aime ça ! ».
C’est parti…
