L’exposition qu’il présente aujourd’hui tisse un lien entre ses différents travaux, réalisés sur une période de plusieurs années, avec un fil rouge qui révèle une obsession : le thème du « parasite ». Comme une parabole de la position de l’artiste au sein de la société. Littéralement, celui qui vit « au dépens de quelqu’un, de quelque chose ».
Dans la série des Incontrôlables, une femme accroupie, surprise en train d’uriner, se fond dans un paysage rocailleux de montagne, elle « parasite » l’image saisissante d’une nature trop réelle pour être vraie.
Dans la série « J’aime la peinture », les reproductions au feutre de tableaux érotiques du 19è siècle sont presque fidèles sauf que, de peinture en peinture, revient un personnage récurrent: celui de l’artiste.
Dans la série « Comment faire une oeuvre avec la notoriété des autres », Florent Mattei pose aux côtés de figures connues d’un monde qui l’est moins (le monde de l’art) et « parasite » leur notoriété pour assurer la sienne, une tentative que l’on devine totalement vaine.
Dans « Nobody », une série de 40 autoportraits en tirage photo, le visage de l’artiste cadré serré reste impassible, mais il porte 40 chapeaux différents, de la chapka russe au bob Ricard, qui finissent par « parasiter » son identité, la réduire à néant.
Ces photos, ces dessins, se déploient autour de l’une de ses dernières oeuvres, « Le TOP 48, la Compil’ Mattei » : une vidéo de 2h45 tournée en plan fixe dans son salon parisien où il danse, pieds et torse nus, sur les rythmes des musiques qui, de Tino Rossi à Philippe Katerine, ont bercé son enfance, son adolescence, sa vie d’adulte, lui-même.
Stephen Lume.
LE PARASITE / Florent Mattei
10 novembre – 8 décembre 2006
+ en façade: caroline bach
Espace A VENDRE
17 rue Smolett 06300 Nice
Site web : www.espace-avendre.com
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