Après une semaine marquée par la démission du PS du conseiller général Marc Concas, que l’on annonce sur la liste d’Olivier Bettati, Patrick Allemand avait besoin de se poser en rassembleur des forces de gauche et à réaffirmer son leadership par une belle mobilisation.
Mission accomplie, c’est devant une salle comble (environ 500 personnes) et toute acquise à sa cause que le candidat socialiste a fait son entrée dans la Salle des Muses d’Acropolis, accompagné par tous les partenaires présents sur sa liste, notamment Ladislas Polski (MRC), Fabrice Decoupigny (Europe Ecologie Les Verts) et Dominique Boy-Mottard (Gauche Autrement/PRG).
Dans un discours offensif, l’épouse de Patrick Mottard qui était partie en dissidence du PS en 2008 a assumé crânement l’accord avec les socialistes qui la place en 2ème position sur la liste. « Il n’y a pas d’autre choix possible que le rassemblement, pour être forts nous devons être unis » a-t-elle martelé.
Mais, c’est sur le discours de Patrick Allemand que se sont focalisées toutes les attentions. A l’aise et usant de l’humour à chaque occasion contre son adversaire n°1 Christian Estrosi, le leader de l’opposition s’est présenté en candidat anti bling-bling, « un Niçois de coeur et de sang, et un Niçois de gauche » qui n’a pas « son rond de serviette au Fouquets et à la Petite Maison ». Fustigeant les projets « pharaoniques » avortés du maire sortant, « un cimetière de promesses non tenues », Patrick Allemand s’est présenté en alternative à Estrosi « fils de Nice mais surtout père de la dette », réaffirmant au passage sa détermination à revenir à une ligne 2 du tramway en surface. Les jeunes socialistes scandent des « Patrick, Patrick… » et l’espace d’un discours, le peuple de gauche niçois se laisse conquérir par l’enthousiasme de son chef de file.
Mais, le 30 mars, il faudra élargir cette base bien au-delà pour espérer devenir le premier maire de gauche depuis Jacques Cotta. Un pari plus difficile à tenir que de réussir une entrée en campagne.
