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22 novembre 2024

Parti Socialiste, après les débats…à Nice

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ps-presidentielles-2.jpg Nice Première : Quel est votre sentiment après les trois débats ?

Frédérique Grégoire : Je redoutais ces débats. Je craignais que le parti socialiste ne sorte laminé de ces affrontements et apparaisse trop divisé.

Ce débat a au contraire été très constructif et a donné une très bonne image de notre parti, montrant toute la richesse de points de vues dont nous sommes capables, élaborant sur le socle commun du projet des solutions plus personnelles à chacun.

Garibaldo : Un sentiment mitigé face à 3 interviews parallèles et non un vrai débat. Je crois que de la confrontation, même un peu musclée, jaillit la lumière. Si nous sommes maintenant un peu plus avancés quant aux positions et aux capacités des uns et des autres, il reste beaucoup de zones d’ombres. La dernière vidéo sur les 35 heures des enseignants de collège en est une illustration.

Olivier Tafanelli : Ces débats ont permis d’illustrer le projet du PS, les différentes manières possibles de l’interpréter, et les marges de manoeuvres qu’il laisse aux trois candidats, sachant qu’ils devront quoi qu’il en soit respecter le « tronc commun ».

Mais ces débats ont été également… pénibles, car ils ont montré malheureusement tout le vice dont sont capables nos candidats « mâles ».

Globalement, je le crains, les français retiendront que ces débats ont surtout été instrumentalisés par DSK et FABIUS en vue de tenter de décrédibiliser Ségolène ROYAL.

Ils n’y sont pas parvenus.

NP : Comment analyseriez-vous les prestations de chacun en quelques mots ?

FG : Il faut bien dire que ces débats avaient été réclamés pour tenter de mettre en difficulté Ségolène Royal, aux motifs qu’elle ne serait pas capable… Qu’elle ne ferait pas le poids…

Ces débats ont démontré le contraire. Ils ont permis de balayer bon nombre de préjugés, selon lesquelles elle n’aurait aucune solution économique, serait creuse et n’aurait aucune idée. Ces débats ont démontré en tout point le contraire.

Non seulement elle a démontré être capable d’une vraie vision économique et politique, mais encore qu’elle est la seule à proposer des idées nouvelles, une nouvelle manière de faire de la politique sans oublier les valeurs fondamentales d’égalité et de respect que la Gauche défend.

En ce qui concerne DSK, il a été conforme à ce que l’on attendait de lui. Professoral et didactique. Cependant même si j’approuve sa vision sociale-démocrate de la société, je ne crois pas que cette notion puisse suffire à créer un nouveau souffle et un espoir de changement, capable de créer la dynamique dont nous avons besoin pour cette présidentielle.

Enfin, je n’arrive pas trouver de crédibilité à Laurent FABIUS dans le rôle qu’il entend se voir jouer d’homme du rassemblement de toutes les gauches.

G : Ils ont, me semble-t-il, été fidèles à ce qu’on attendait d’eux: Laurent Fabius, « A gauche toute », Ségolène Royal plutôt générale, avec quelques couacs (sur la composition de la valeur ajoutée lors du 1er débat, sur l’Iran lors du troisième) et DSK social-démocrate assumé.

OT : Laurent FABIUS : une constante surenchère de promesses souvent peu tenables.
Dominique STRAUSS-KAHN : un positionnement « attrape-tout’, assez opportuniste, alors qu’il aurait pu davantage briller sur certains sujets qu’il maîtrise effectivement, commele traitement des effets de la mondialisation.
Ségolène ROYAL : elle a fait la preuve de son respect de toutes les composantes du parties,et s’est attachée à démontrer la grande cohérence de son programme.

NP : Avez-vous été surpris(e) par l’un ou l’autre des candidats ?

FG : J’ai été particulièrement peinée par ce qui s’est passé au Zénith Paris, je ne pensait pas le clan de DSK capable d’agir de la sorte.

G : Surpris non, mais déçu par l’un des trois qui ne passe plus la rampe médiatique dès qu’il n’est plus en situation de monopole. Hors, en 2007, il y aura vraisemblablement un rude débat télévisé entre les deux candidats issus du premier tour et du fait de la faiblesse prévisible de l’écart, ce débat comptera pour beaucoup dans le résultat final.

OT : Je dois dire que DSK m’a déçu ; il n’a pas pu s’empêcher d’essayer de démolir Ségolène ROYAL, ce qui n’était pas le but originel de ces débats à ce qu’il me semble.

NP : D’après-vous, un second tour sera-t-il nécessaire pour élire le candidat socialiste à la Présidentielle ?

FG : Je ne l’espère pas. Autant, la tenue de ce débat était enrichissante pour le Parti socialiste autant je pense qu’il faut que nous désignions notre candidat dès le premier tour. Il faut que le candidat que nous désignons soit porté par une dynamique forte.

Quel signe donnerait notre parti en investissant un candidat qui ne serait même pas capable de rassembler une majorité au sein de son propre parti ?

C’est pour cette raison que je continue à faire campagne pour Ségolène Royal allant dans les sections défendre sa candidature.

G : Il y a un mois, j’aurai dit non parce que les choses semblaient pliées. Maintenant, je pense qu’il y aura un second tour et qu’alors tout peut arriver. Ce qui prouve que même ces semblants de débats ont fait évoluer les choses.

OT : Je pense et j’espère que Ségolène ROYAL l’emportera au premier tour, mais d’une toute petite marge.

NP : Enfin, que ferez-vous le jour du vote des militants ?

FG : Je continuerai à mobiliser et je rappellerai à chacun la nécessité d’aller voter, aucune élection n’est jamais gagnée d’avance, même au parti socialiste.

G : N’étant pas directement concerné parce que non-membre du PS, je serai vraisemblablement chez moi ou avec (ou chez) quelques amis.

OT : Je travaillerai ! et j’irai voter pour Ségolène ROYAL le soir.

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