La salle était pleine de sympathisants venus entendre ce qu’ils ont écouté : Un réquisitoire sans concession contre la « mauvaise » politique du pouvoir socialiste !
Cette vaste audience, en majeure partie composée de séniors, était le public idéal pour ce type de voeux du Président du Conseil Général et, encore plus à cette occasion, le député de la 1ère circonscription de Nice sans oublier le titre (temporaire) du Président du Comité de Soutien de la candidature de Christian Estrosi à sa succession à la mairie de Nice.
Lequel Christian Estrosi a bien naturellement salué, en termes qu’on ne pourrait plus élogieux, le bilan 2013 de celui qui fut son collaborateur et bras droit avant de voler de ses propres ailes pour devenir député, son successeur au Conseil Général, et à suivre, peut-être…un futur Ministre ou un futur Maire de Nice ?
L’assistance étant bien ancrée à droite et elle n’a donc pas été déçue de l’analyse et des propos (un peu longuets, une fois n’est pas coutume) de l’orateur.
Tout y est passé : Du cadre catastrophique du pays « qui ne va pas bien » à la triple crise économique, morale et sociale dépendant « de l’amateurisme et de la dangerosité de l’action du Président de la République et de son gouvernement ».
Et à suivre, le matraquage fiscal ( » il est impératif de diminuer massivement la dépense publique » et » être mobilisé contre la fraude sociale » ), la sécurité ( « une pause est nécessaire à l’égard des projets de madame Taubira »), le sociétal ( » il faut protéger la laïcité face au communautarisme »), l’autorité et ses valeurs ( » il faut veiller à l’équilibre entre droits et devoirs » et » « il est urgent de réformer les lois pour empêcher l’immigration irrégulière »).
Arguments et slogans qui, on peut facilement l’imaginer, ont sonné comme une parfaite symphonie aux oreilles d’un public qui n’en demandait pas mieux. Certes, on pourrait se demander si, de la part d’un homme politique de son expérience, de son envergure et de son esprit culturel, on aurait pas pu s’attendre à une analyse plus structurée…il est vrai que le contexte ne s’y prêtait pas franchement.
Le pragmatisme (et le cynisme) de la politique veut ça: Il faut dire aux gens ce qu’ils sont venus écouter. Le reste (Le qui, le quoi, le pourquoi et le comment) compte peu.
En présence de nombreux élus, Eric Ciotti a conclu en réaffirmant son engagement autour des idées communes mais surtout a rappelé le sentiment d’espérance : « Le temps de la bonne politique viendra, 2017 n’est pas si lointain ! »
