Rappel des faits : Un groupe de jeunes joueurs du club de football américain niçois, au cours d’une soirée bien arrosée et dans la foulée de la polémique médiatique du moment, avaient répliqué la « quenelle » en publiant des photos sur les réseaux sociaux. Il faut préciser que cet épisode est en dehors de toute activité sportive du club.
La notoriété et la réaction négative de ce qui s’était passé est venue à connaissance des autorités politiques qui sont intervenues en fonction de leur possibilité la plus marquante : La menace de suspension des subventions au club.
Le club et son président Jean-Luc Donivar ont présenté leurs excuses pour cette infraction tout comme les jeunes coupables qui, plus qu’anti-sémites, sont bien l’exemple de la première loi fondamentale de la stupidité humaine : On sous-estime toujours inévitablement le nombre d’individus stupides agissant dans le monde.
Et d’ailleurs, les compilateurs de l’Ancien Testament ne furent-ils pas encore plus sévères en écrivant » stultorum infinitus est numerus » (Le nombre de sots est infini) ?
Bref, la sanction est tombée rapidement et elle a été particulièrement bien choisie et calibrée en fonction pédagogique : L’engagement pour une soirée sociale et solidaire.
Ainsi, avant-hier soir, les joueurs concernés se sont rendus au Centre d’Hébergement d’Urgence « Abbé Pierre » géré par le Centre Communal d’Action Sociale de Nice situé rue Trachel, accompagnés de Joëlle Martinaux, Adjointe déléguée aux Affaires Sociales et aux Solidarités.
Ils ont pris part au service du repas du soir dans cet établissement qui accueille des publics en grandes difficultés sociales et/ou en situation d’exclusion, puis ont échangé avec eux sur la pratique du football américain.
Puis, dans la soirée, ils se sont rendus à la salle Saint-Barthélemy qui, dans le cadre du plan hivernal mis en place par la ville de Nice et son CCAS, est ouverte en cas de saturation simultanée des structures d’hébergement sur la commune. Avec les agents du Centre Communal d’Action Sociale, ils ont aidé à l’accueil des personnes sans domicile stable, à la distribution de collations chaudes et de couvertures.
Auront-ils compris la leçon ? En tout cas, éduquer et toujours mieux que de sanctionner, même si c’est certes moins facile.
C’est aussi pour cela que cette initiative mérite d’être applaudie.